Dans une annonce contre-intuitive face à la récente hausse, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), assure que les prix de l’électricité vont baisser en 2024. Cette perspective audacieuse intervient alors que le gouvernement a annoncé une hausse imminente des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité de 10%.
Des augmentations successives pour mieux baisser ?
À l’aube d’une nouvelle augmentation de 10% dès le 1er août, les Français sont en droit de se demander si leurs factures d’électricité vont devenir une menace pour leur budget. La hausse successive de 15% en février et l’annonce de la fin progressive du bouclier tarifaire en 2024 ont ajouté une inquiétude supplémentaire.
Le gouvernement prévoit d'augmenter le prix de l'électricité de 76% d'ici 2025.
En trois ans, le prix de l'électricité aura donc plus que doubler avec une hausse globale des tarifs de +105% entre 2022 et 2025. (CNEWS) pic.twitter.com/1TbR4AgyFF
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 19, 2023
Néanmoins, lors de son passage sur France Inter ce lundi 24 juillet, Emmanuelle Wargon a déclaré que l’électricité serait moins chère l’année prochaine. “Pour les contrats de 2024, les prix de l’électricité seront plus bas”, a-t-elle affirmé.
Les raisons derrière l’augmentation actuelle
Quant à la question de la hausse imminente, Mme Wargon explique : “C’est vraiment une décision du Gouvernement”. Selon elle, cela revient à déterminer qui, du contribuable ou du consommateur, paie le plus : “plus le bouclier est protecteur, plus c’est le contribuable qui paye”.
Cette hausse s’inscrit dans une série d’événements succédant la crise énergétique de 2022. Les fournisseurs d’électricité, ayant fixé leurs prix pour 2023, ont dû acheter leur électricité fin 2022 alors que les prix étaient à leur apogée. Ce décalage a des répercussions aujourd’hui.
Une baisse prévue grâce à une meilleure gestion ?
En dépit de ces augmentations, Mme Wargon reste optimiste quant à l’avenir. Même si elle admet que les prix de l’électricité dépendent en grande partie de notre capacité collective à produire de l’énergie, elle se félicite de l’apport des énergies renouvelables qui ont permis de payer la moitié du bouclier tarifaire.
Malgré la baisse attendue des prix en 2024, la présidente de la CRE maintient que les aides pour les Français doivent continuer, citant le chèque énergie “plus ciblé” et “plus juste”, et l’option des tarifs différenciés entre heures pleines et heures creuses.
Cette baisse des prix de l’électricité en 2024, si elle se concrétise, sera une bonne nouvelle pour les consommateurs, même si les augmentations actuelles peuvent rendre cette perspective difficile à envisager. Reste à voir comment le gouvernement et les fournisseurs d’énergie navigueront dans ce contexte fluctuant pour maintenir cette promesse qui semble plutôt farfelue.
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