L'économie française affiche des signes positifs en ce début d'année selon les dernières estimations de la Banque de France. La prévision d'une croissance de 0,2% au premier trimestre 2024 pourrait être le signe avant-coureur d'une année économiquement stable, malgré des contextes variés par secteurs.
Un premier trimestre sous le signe de la modération
La Banque de France, dans sa dernière note de conjoncture, confirme ses prévisions d'une croissance modérée de l'économie française à 0,2 % pour le premier trimestre de l'année. Cette estimation, jugée “pas incompatible” avec l'objectif gouvernemental de 1 % de croissance annuelle, suggère toutefois la nécessité d'une accélération dans les mois à venir. Olivier Garnier, directeur général des statistiques de la Banque de France, a souligné l'importance de cette progression, principalement tirée par les services marchands. “Les services aux ménages et les services de transport jouent un rôle clé”, a-t-il précisé lors d'un point presse.
Le PIB, porté ce trimestre par les services marchands, bénéficie notamment des contributions des services aux ménages, de l'information-communication, et des services aux entreprises.
La construction et l'industrie, en revanche, ne connaissent pas le même dynamisme. La production industrielle montre une légère hausse en février, qui ne compense pas les baisses enregistrées en janvier, et la stabilité observée en mars. La situation dans la construction reste également précaire, avec des carnets de commandes peu remplis, indiquant un secteur sous tension.
Prévisions et ajustements pour les prochains trimestres
Pour les mois à venir, les perspectives restent partagées. La Banque de France prévoit une légère amélioration dans les services pour début avril, tandis que l'industrie et le bâtiment devraient continuer à afficher une performance en demi-teinte. “L'activité dans le gros œuvre du bâtiment pourrait se dégrader”, souligne la note de conjoncture.
“Selon les chefs d'entreprise, l'activité a progressé en mars dans les services, mais est restée stable dans l'industrie et le bâtiment”, a rapporté la Banque de France après enquête auprès d'environ 8.500 entreprises. Ce contraste entre les secteurs pourrait définir le rythme de croissance pour le reste de l'année.
Olivier Garnier met également en lumière la possibilité d'une révision à la hausse des chiffres de croissance par l'Insee, ce qui pourrait offrir une agréable surprise, comme cela a été le cas en 2023 pour les chiffres du deuxième trimestre.
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