La fin des voitures thermiques pour 2035 en Europe : un objectif atteignable malgré le défi du cuivre ?

La décision de l'Union Européenne de mettre fin à la vente de voitures thermiques d'ici 2035 a été largement débattue. Ce choix s'inscrit dans l'engagement de l'UE à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et à réduire les émissions de CO2, dont une part significative provient du routier. Selon ce plan, toutes les nouvelles voitures mises sur le marché à partir de 2035 devront être sans émissions de CO2, ce qui signifie qu'elles seront probablement électriques.

La transition vers les véhicules électriques pose cependant une question cruciale. Les véhicules électriques consomment une quantité significative de cuivre, un élément essentiel à leur fabrication. Une voiture électrique moyenne contient environ 80 kg de cuivre, soit environ 80% de plus que dans une voiture à essence comparable. Compte tenu de cette exigence, est-il réaliste de penser que l'Europe pourra réaliser son ambition de mettre fin aux voitures thermiques d'ici 2035 ?

La réponse à cette question est complexe et nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs, notamment la disponibilité du cuivre, les progrès technologiques et les défis environnementaux liés à l'exploitation du cuivre.

Le cuivre est une ressource limitée et son exploitation devient de plus en plus difficile et coûteuse en énergie et en pollution. Les critiques soulignent que l'augmentation de la demande de cuivre pour les véhicules électriques et d'autres technologies vertes, comme l'énergie éolienne, pourrait entraîner une pénurie de cette ressource essentielle. Par ailleurs, l'exploitation du cuivre est souvent confrontée à l'opposition de groupes environnementaux en raison de son impact sur l'environnement.

Parallèlement, les progrès technologiques pourraient aider à atténuer certains de ces défis. Par exemple, les fabricants de véhicules électriques travaillent activement pour améliorer l'efficacité de leurs véhicules, ce qui pourrait réduire leur besoin en cuivre. De plus, la législation européenne, telle que la directive sur les énergies renouvelables et le règlement sur les batteries, vise à garantir que le processus de production est neutre en CO2 et respectueux de l'environnement, ce qui pourrait également aider à atténuer l'impact environnemental de l'exploitation du cuivre.

En fin de compte, la question de savoir si l'Europe pourra atteindre son objectif de mettre fin aux voitures thermiques d'ici 2035 dépendra de la manière dont ces différents facteurs évolueront au cours de la prochaine décennie. Les défis sont certes importants, mais la combinaison des efforts législatifs, de l'innovation technologique et de la prise de conscience environnementale pourrait rendre cet objectif réalisable.

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Consultant indépendant en technologies liées à la construction et l’habitat. Avec +20 ans d’expérience dans le domaine, je suis passionné par l’innovation et l’amélioration des solutions énergétiques durables pour les bâtiments et les maisons. Mon objectif est d’aider mes clients à construire des infrastructures écoénergétiques efficaces pour un avenir plus vert et plus propre.