Un vent de changement souffle sur le Revenu de solidarité active (RSA). Le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé une mesure phare qui redéfinit les contours de cette aide : dès le 1er janvier 2025, pour bénéficier du RSA, il faudra s’engager dans 15 heures d’activité hebdomadaires. Cette réforme, déjà en test dans 18 départements, se généralisera à l’ensemble du territoire national, marquant une étape significative dans la politique sociale du gouvernement.
Une mesure pour « déverrouiller l’accès au travail »
Gabriel Attal, lors de sa récente déclaration de politique générale, a mis en avant l’objectif principal de cette réforme : faciliter l’intégration professionnelle des bénéficiaires du RSA. “Pour réussir, je veux déverrouiller l’accès au travail, déverrouiller notre société”, a-t-il affirmé, soulignant la volonté de l’exécutif de combattre l’inactivité et de favoriser le retour à l’emploi. Cette initiative, qui concerne déjà 15 000 personnes, verra son champ d’application s’élargir progressivement avant sa généralisation.
L’expérimentation, en cours depuis avril dernier, a nécessité un soutien financier conséquent de l’État, à hauteur de 21 millions d’euros, pour l’embauche de nouveaux conseillers. Ces derniers jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des bénéficiaires vers l’emploi, en leur proposant des activités formatrices et en les orientant vers des secteurs en manque de main-d’œuvre.
Des changements notables pour les chômeurs en fin de droits
La réforme du RSA s’inscrit dans une vision plus large de la politique d’emploi du gouvernement, qui prévoit également des ajustements pour les chômeurs en fin de droits. Le Premier ministre a annoncé que l’allocation de solidarité spécifique, qui permettait jusqu’alors de cumuler des droits à la retraite sans activité professionnelle, serait remplacée par le RSA. Cette décision s’appuie sur la conviction que les droits à la retraite doivent être le fruit d’un travail effectif.
L’objectif est clair : encourager le retour à l’emploi et valoriser l’effort et l’engagement professionnel. Cette mesure, qui fait écho aux engagements de campagne d’Emmanuel Macron, vise à réduire les écarts entre les différentes allocations et à simplifier le système d’aide sociale en le rendant plus incitatif au travail.
En avril dernier, Élisabeth Borne, alors Première ministre, avait déjà défendu cette approche, insistant sur la volonté du gouvernement de faciliter le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA, non pas en les faisant travailler gratuitement, mais en leur offrant la possibilité de découvrir de nouveaux métiers et de se former. Malgré les critiques de l’opposition, qui y voit une forme de travail sous-payé, le gouvernement maintient sa position, arguant que cette réforme est un levier de réinsertion professionnelle efficace.
La généralisation de cette mesure s’accompagnera de défis, notamment en termes d’accompagnement des bénéficiaires et de création d’opportunités d’emploi adaptées. Le gouvernement, conscient de ces enjeux, s’engage à poursuivre ses efforts pour assurer une transition réussie vers ce nouveau modèle.
Tags associés : RSA, Gabriel Attal, réforme sociale, emploi, chômage, activité obligatoire, insertion professionnelle, politique d’emploi, allocation de solidarité spécifique, retour à l’emploi.
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