L’année 2023 sera celle de l’IA chez Google. Après l’immense succès réalisé avec ChatGPT, les turpitudes liées à la présentation de Google Bard n’ont pas découragé la firme américaine qui ne souhaite pas perdre de terrain sur le marché du search. Composé du modèle LaMDA, alimenté par Transformer et se nourrissant du web tout entier, Google Bard est une IA très prometteuse qui a vocation à concurrencer ChatGPT dans la course à l’intelligence artificielle.
Ce qu’est Google Bard
Google Bard est un service expérimental de chat conversationnel basé sur l’IA qui fonctionne de manière similaire à ChatGPT. Son annonce a été faite le 6 février 2023 par Sundar Pichai, PDG de Google et d’Alphabet. Il s’agit d’une version allégée du modèle LaMDA car elle nécessite moins de puissance de calcul et peut être adaptée à un plus grand nombre d’utilisateurs. Bard utilise donc le modèle linguistique de Google pour les applications de dialogue qui est construit sur Transformer, l’architecture de réseau neuronal que Google a inventé et mis en open source en 2017 ; mais également GPT-3, le modèle de langage sur lequel fonctionne actuellement ChatGPT.
Comment Bard fonctionnera-t-il ?
Bard aura le cas de figure de se servir du web pour fournir des réponses à des questions posées. Plus encore, il est capable d’engager la conversation et s’adresser à n’importe quel type d’interlocuteur. Pour ce faire, il s’appuiera sur :
- Le modèle LaMDA, le modèle linguistique de Google pour les applications de dialogue.
- Des informations issues du web, qui compléteront ses réponses.
Les capacités de l’agent conversationnel sont donc très prometteuses, mais ne sont pas encore au point. C’est là que Google joue sa carte maîtresse en mettant en œuvre son plan d’amélioration.
Google cherche à recueillir l’avis des « googleurs »
Dans un email général consulté par CNBC, Prabhakar Raghavan invite les employés de Google à participer à l’élaboration de réponses plus correctes de Bard. Une fiche, contenant des consignes précises, est édictée à destination du personnel afin de calibrer le plus objectivement possible les réponses de l’IA. Les employés sont invités à répondre à la première personne, poliment, décontractément et pédagogiquement, en évitant les clichés basés sur la race, la nationalité, le sexe, l’âge, la religion, l’orientation sexuelle ou l’idéologie politique. Ils doivent également signaler les réponses non appropriées qui contiendraient des conseils juridiques, médicaux ou financiers, ou encore des propos haineux ou abusifs.
Google aborde donc l’amélioration de Bard à partir de l’humain, notamment grâce aux apports des employés, qui permettra de peaufiner le système interne. L’objectif poursuivi étant d’optimiser le calendrier afin d’offrir un produit efficace et fiable rapidement afin de rivaliser avec le captivant ChatGPT.
La mise en œuvre du projet Google Bard permettrait à la firme de Mountain View de réaliser un rêve de longue date. En effet, en exploitant le modèle LaMDA, alimenté par Transformer et les informations disponibles sur le web, Google pourrait concevoir un agent conversationnel ultra abouti, et ce dans un temps record. Malgré le fiasco initial et le retard pris par rapport à la concurrence, Google a su rebondir et trouver un moyen de gagner la bataille de l’intelligence artificielle en sollicitant le savoir et l’expérience humaines.
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