Au coeur d'une Assemblée nationale électrisée, la Proposition de loi (PPL) du groupe Liot concernant les retraites suscite des tensions majeures. Prévoyant un retour sur la réforme des retraites et l'instauration du nouvel âge pivot à 64 ans, la PPL est discutée en Commission des affaires sociales dans une atmosphère houleuse.
🔵 @C_deCourson : “Puisqu'il est à la mode de redécouvrir notre Constitution, je voulais en citer un qui a curieusement disparu des débats. L'article 24 : le Parlement vote la loi.”#UnVoteSurLesRetraites #DirectAn #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/y1zqQVQCzr
— Groupe LIOT (@GroupeLIOT_An) May 31, 2023
Des débats houleux et une salle bondée
Les échanges sont particulièrement acerbes entre le camp présidentiel, faisant tout pour entraver cette proposition de loi, et les opposants à la réforme des retraites. Malgré une assistance considérable, l'article-clé de la proposition a été supprimé en fin de matinée, provoquant une levée de boucliers.
L'article 1er supprimé : polémique et stratégies
Les députés de la Nupes ont largement dénoncé les “manœuvres” du camp présidentiel, utilisant leurs prises de parole pour retarder le vote. La suppression de l'article qui prévoyait de revenir sur la réforme a tout de même été actée (38 voix pour, 34 voix contre), une manœuvre rendue possible par les rapports de force plus favorables à la majorité en Commission qu'en séance plénière.
Charles de Courson sous le feu des critiques
Charles de Courson, le rapporteur à l'origine de cette proposition de loi, a fait l'objet de nombreuses critiques de la part du camp présidentiel. Pourtant, il a revendiqué cette PPL comme une “occasion de sortir par le haut” de la contestation de la réforme des retraites.
Il semble que la controverse autour de cette proposition de loi ne fait que commencer. Dans ce contexte tendu, le député Charles de Courson a rappelé à tous le rôle primordial du Parlement : c'est bien lui qui a le dernier mot sur le vote des lois.
