Finances publiques : Scandale, l’enquête de Sarah Knafo dévoile le pillage organisé de France Travail

France Travail, ex-Pôle emploi, devait être la grande réforme de l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Mais derrière les beaux discours, une enquête accablante menée par la députée Sarah Knafo révèle un système dysfonctionnel, un gaspillage massif de l’argent public et des pratiques opaques. Pendant que 87 % des chômeurs retrouvent un emploi sans l’aide de cette agence, ses dirigeants s’offrent des salaires mirobolants et des fêtes somptuaires avec VotreArgent.

Un gouffre financier financé par les travailleurs

Avec un budget colossal de 43 milliards d’euros, financé directement par l’assurance chômage (soit 4 % du salaire de chaque travailleur), France Travail devrait être un modèle d’efficacité. Pourtant, les chiffres sont accablants : seulement 12,9 % des chômeurs retrouvent un emploi grâce à cette agence.

Le constat est simple : malgré 54 000 salariés, France Travail peine à justifier son existence face aux dizaines de plateformes privées et agences de recrutement qui réalisent le même travail avec des effectifs bien moindres. LinkedIn, par exemple, n’emploie que 16 000 personnes à travers le monde et permet 8 embauches par minute, sans subventions publiques.

Alors où passe l’argent ? Dans des frais de fonctionnement délirants, des sous-traitances douteuses et des rémunérations excessives. La Cour des comptes elle-même a dénoncé ces dérives, mais rien ne change.

Un système qui s’auto-alimente sur le dos des contribuables

France Travail ne se contente pas de gérer maladroitement son budget, elle le dilapide en sous-traitance. 1,2 milliard d’euros par an sont versés à des entreprises privées pour réaliser des missions qui devraient être effectuées en interne. Pire encore, l’agence paye 90 euros par entretien à des prestataires extérieurs pour rencontrer des demandeurs d’emploi, alors que ses propres conseillers sont déjà payés pour cela.

Les formations imposées aux chômeurs sont un autre gouffre financier. Beaucoup sont inutiles et servent avant tout à gonfler artificiellement les chiffres. Certains demandeurs d’emploi y sont contraints sous peine d’être radiés, même lorsqu’elles n’ont aucun lien avec leur projet professionnel. Une logique absurde qui illustre le cynisme du système.

Et pendant que les salariés de France Travail subissent cette bureaucratie étouffante, leurs dirigeants, eux, profitent :

  • 20 000 euros par mois pour le Directeur Général (dernier chiffre connu).
  • 14 000 euros mensuels pour certains cadres.
  • 300 000 euros de budget pour des réceptions fastueuses célébrant quelques embauches symboliques.

Un scandale humain et social

Derrière cette gestion chaotique, ce sont des milliers de conseillers qui perdent le sens de leur métier. Témoignages après témoignages, un constat s’impose : les salariés sont broyés par des objectifs absurdes, des tâches inutiles et une hiérarchie déconnectée. Certains en viennent même à sombrer dans la dépression.

Les chômeurs, eux, sont coincés dans une “machine infernale” où la bureaucratie prime sur l’efficacité. En plus de devoir naviguer entre des procédures kafkaïennes, ils doivent parfois se contenter d’offres déjà publiées sur d’autres plateformes, sans aucune réelle valeur ajoutée.

Et comme si cela ne suffisait pas, France Travail paie LinkedIn pour « améliorer le recrutement ». Oui, l’agence publique censée concurrencer ces plateformes finit par leur sous-traiter son travail. Une preuve de plus du non-sens économique de cette structure.

La fin de l’impunité ?

Face à ces révélations, une question essentielle se pose : pourquoi continuer à financer un système aussi défaillant ? Quand le privé fait mieux avec moins de moyens, l’existence d’un mastodonte bureaucratique comme France Travail devient une aberration.

Les contribuables, les chômeurs et même les employés de l’agence sont les victimes de ce pillage institutionnalisé. Pourtant, ses dirigeants continuent de parader dans les médias en vantant leurs (rares) succès, tout en évitant soigneusement les vraies questions.

Le scandale France Travail n’est pas un cas isolé, mais il incarne à lui seul le dysfonctionnement profond de la gestion publique. Il est temps d’exiger des comptes et de mettre fin à cette mascarade.

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