L’Europe démarre 2025 sur une note amère, et la France n’est pas épargnée. La décision de Gazprom de fermer le transit de gaz via l’Ukraine marque une nouvelle étape dans le bras de fer énergétique entre la Russie et l’Europe. Au cœur de cette crise, les consommateurs européens, et notamment français, risquent de subir les conséquences de choix stratégiques et géopolitiques qui les dépassent.
L’Europe dans l’impasse face à Moscou
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, l’Union européenne s’efforce de réduire sa dépendance au gaz russe. À première vue, ces efforts semblent avoir porté leurs fruits : en 2023, le gaz russe ne représentait plus que 8 % des importations de l’UE. Mais derrière ces chiffres se cache une réalité moins reluisante. La fermeture du transit via l’Ukraine, effective depuis le 1er janvier, affecte directement des pays comme la Slovaquie, où 65 % de la demande en gaz dépendait encore de cette route.
La France, bien que moins dépendante, n’échappe pas aux répercussions de cette décision. En cause, une hausse probable des prix de l’énergie sur les marchés européens, où le gaz reste un facteur déterminant.
L’Europe (sauf la Hongrie et la slovaquie) est passée d’une dépendance totale au gaz russe bon marché à une dépendance totale au GNL américain très coûteux ! Des génies 👌 pic.twitter.com/0GsIHMQ3zA
— Loetitia Halàsz 🇭🇺✝️ ن (@LoetitiaH) January 1, 2025
Pourquoi la France va encore payer
En France, les consommateurs n’ont pas oublié les augmentations de prix spectaculaires observées en 2022 et 2023. Et pourtant, 2025 s’annonce tout aussi tendu. Avec la fermeture du transit ukrainien, les alternatives, comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou les approvisionnements via d’autres pays, entraînent des surcoûts importants.
La situation est aggravée par une conjoncture énergétique tendue. La France, bien que moins dépendante du gaz russe que ses voisins, reste exposée aux variations de prix sur le marché européen. Chaque flambée des prix impacte directement les ménages et les entreprises. En d’autres termes, ce sont encore les Français qui feront les frais de la guerre énergétique entre Moscou et Bruxelles, dont les dirigeants sont totalement soumis à l’influence de l’Etat profond américain.
Une Europe désunie face à la Russie
L’une des grandes leçons de cette crise est l’incapacité de l’Europe à parler d’une seule voix. Alors que des pays comme la Pologne saluent la fin du transit russe comme une victoire stratégique, d’autres, comme la Hongrie ou la Slovaquie, cherchent des compromis avec Moscou pour maintenir des prix abordables. En France, cette division européenne est perçue comme un signal inquiétant.
Il est temps de partager cet article, parce que l’Europe, et la France en particulier, doivent tirer des leçons de cette nouvelle crise énergétique pour éviter de payer à nouveau un prix aussi lourd.
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