La fin de la taxe d’habitation a été accueillie avec un soulagement par de nombreux propriétaires et locataires. Mais alors que cette contribution locale a officiellement disparu, une nouvelle facture pourrait bien refaire surface. Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires, a confirmé qu’il n’y aura pas de retour de la taxe d’habitation, mais elle ouvre la porte à une « participation » pour financer les services locaux. Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour les résidents ? Voici ce que cela pourrait impliquer pour vos finances et vos investissements immobiliers.
Une taxe disparue, mais des caisses locales vides
Depuis la suppression progressive de la taxe d’habitation entre 2018 et 2023, les collectivités locales peinent à combler le manque à gagner. Cet impôt, qui rapportait encore près de 24 milliards d’euros en 2020, contribuait au financement des infrastructures de proximité, des écoles aux services de nettoyage urbain. Et même si l’État a compensé une partie de cette perte, les communes se retrouvent toujours à devoir jongler avec des budgets réduits.
Aujourd’hui, certains élus, soutenus par l’Association des maires ruraux de France (AMRF), évoquent déjà l’idée d’une nouvelle contribution basée sur les revenus des résidents. Cette « participation » serait une manière de faire participer tous les habitants à la vie de leur ville ou village. Pour les investisseurs comme pour les simples locataires, cette initiative pourrait signifier de nouveaux frais et, surtout, de nouvelles hausses à prévoir sur les loyers.
L’immobilier en danger ? Les conséquences d’une « nouvelle taxe »
Pour ceux qui se félicitaient de la disparition de la taxe d’habitation, l’idée d’une alternative pourrait bien faire grincer des dents. Une contribution basée sur les revenus – ou même sur le simple fait de résider dans une commune – pourrait renchérir les coûts de l’immobilier. Si cette taxe venait à être appliquée, les propriétaires risquent de reporter cette charge sur les loyers, impactant au final tous les locataires. Résultat : des loyers en hausse et une rentabilité qui se réduit pour les investisseurs.
Les collectivités cherchent des solutions, mais au détriment des contribuables ? Ce type de contribution risque de freiner l’enthousiasme des investisseurs dans certaines zones, là où le rendement serait trop faiblement compensé par les revenus locatifs. Pour les nouveaux acheteurs comme pour les investisseurs aguerris, cela signifie des calculs plus complexes, et surtout une vigilance accrue pour éviter les mauvaises surprises.
Que peuvent faire les investisseurs pour anticiper ?
En attendant la « concertation » annoncée pour début 2025, la prudence est de mise pour les investisseurs. Si une telle contribution venait à se généraliser, il pourrait être pertinent de :
- Favoriser les zones moins taxées : Les grandes villes pourraient être les premières à adopter ces contributions, alors que certaines zones rurales pourraient en être exemptées ou plus flexibles.
- Évaluer la rentabilité nette des biens : Les coûts supplémentaires, même petits, peuvent grignoter la rentabilité. Vérifiez bien les chiffres !
- Rester informé des décisions locales : Certaines communes seront plus enclines à appliquer ce type de contribution que d’autres. Se renseigner auprès des municipalités peut éviter bien des déconvenues.
Avec cette possible nouvelle contribution, la suppression de la taxe d’habitation ne semble être qu’une étape dans une suite de transformations fiscales. Investir dans l’immobilier demande plus que jamais de bien comprendre les politiques locales et de calculer précisément son rendement.
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