Airbnb 2025 : la taxe de trop qui va ruiner vos vacances, les voyageurs sont furieux « on nous prend vraiment pour des vaches à lait »

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle règle fiscale bouleverse le marché des locations de courte durée. Désormais, toutes les locations Airbnb, Abritel et Booking sont soumises à une TVA obligatoire de 10 %. Cette mesure, adoptée dans le cadre de la loi de finances, vise à rétablir une concurrence plus juste entre les hôtels et les locations touristiques. Mais pour les voyageurs, c’est une douche froide : les prix s’envolent, et beaucoup dénoncent une taxe injuste qui pénalise directement leur budget vacances.

Une hausse des prix inévitable pour les voyageurs

Jusqu’ici, seules les locations proposant des services similaires aux hôtels, comme le ménage quotidien ou le petit-déjeuner, étaient soumises à la TVA. Ce n’est plus le cas. Depuis janvier, toute location saisonnière est désormais considérée comme une activité commerciale et doit appliquer une TVA de 10 %, voire 20 % pour certains logements offrant des prestations spécifiques.

Concrètement, une nuitée facturée 100 € en 2024 coûte maintenant 110 € ou plus. Sur une semaine, une location qui revenait à 700 € atteint désormais 770 €, voire 840 €. Une augmentation qui pèse lourdement sur les budgets des vacanciers, contraints de revoir leurs plans ou de réduire la durée de leur séjour.

Beaucoup de voyageurs expriment leur colère, estimant qu’Airbnb était déjà un luxe dans certaines destinations. « On nous prend vraiment pour des vaches à lait », fulmine Alice, une habituée des locations entre particuliers. « Avant, on pouvait s’offrir une belle location pour un prix raisonnable. Aujourd’hui, entre les frais de service, les taxes de séjour et maintenant la TVA, ça devient hors de prix. »

Airbnb de moins en moins attractif face aux hôtels

L’un des arguments avancés pour justifier cette taxe est la mise en place d’une concurrence plus équitable entre les plateformes de location et l’hôtellerie traditionnelle. Pendant des années, les hôteliers dénonçaient un avantage fiscal en faveur des locations meublées, qui leur permettait d’afficher des prix plus bas sans être soumis aux mêmes obligations. Avec cette nouvelle TVA, l’écart de prix se réduit, et certains voyageurs commencent à se tourner vers les hôtels.

Un effet déjà visible dans plusieurs grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, où les réservations d’Airbnb connaissent une baisse. « Avant, louer un appartement coûtait moins cher qu’un hôtel et permettait de profiter d’un espace plus grand », explique Alexandre, un voyageur régulier. « Aujourd’hui, avec la TVA, les prix sont quasiment équivalents, donc autant aller à l’hôtel et bénéficier du service en plus. »

Les propriétaires, eux aussi, se retrouvent dans une impasse. Pour absorber cette hausse, certains augmentent leurs tarifs, au risque de voir la demande chuter. D’autres préfèrent réduire les services proposés ou même retirer leur bien de la location touristique pour le basculer en location longue durée, plus stable fiscalement. Une tendance qui pourrait réduire l’offre disponible sur Airbnb et accentuer encore la flambée des prix.

Une réforme qui pourrait transformer le marché de la location saisonnière

Si cette taxe vise à corriger les inégalités entre les acteurs du tourisme, elle pourrait aussi avoir des conséquences profondes sur le marché des locations meublées. Avec des prix en hausse et une réglementation de plus en plus contraignante, de nombreux propriétaires pourraient se détourner des plateformes comme Airbnb, forçant les vacanciers à chercher d’autres alternatives.

Certains experts estiment que cette mesure pourrait favoriser le retour de la location entre particuliers, hors des plateformes traditionnelles. D’autres anticipent une hausse des locations longue durée, ce qui pourrait, à terme, soulager la crise du logement dans certaines villes touristiques.

En attendant, les voyageurs sont les premiers à subir les effets de cette réforme. Entre les taxes, la diminution de l’offre et la hausse des prix, Airbnb perd de son attractivité. Les prochains mois seront décisifs pour voir si la plateforme parvient à s’adapter ou si cette TVA marque le début d’un déclin de la location saisonnière telle qu’on la connaît aujourd’hui.

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