Dans un monde économique en constante mutation, les entreprises du CAC 40 ont gravi un échelon inédit. D’après l’ONG Observatoire des Multinationales, les dividendes distribués par ces entreprises ont atteint un niveau record en 2022, s’élevant à 67,5 milliards d’euros. Une croissance qui soulève des questions.
Un partage de profits record
En 2022, les sociétés du CAC 40 ont généré plus de 138 milliards d’euros de profits. Parmi ces revenus, deux tiers ont été redistribués aux actionnaires, sous forme de rachats d’actions ou de dividendes. L’année précédente, cette somme n’était que de 57,5 milliards d’euros. Cette augmentation substantielle révèle une tendance à privilégier les actionnaires.
Des rachats d’actions toujours à un niveau élevé
L’Observatoire des Multinationales souligne également que les rachats d’actions ont maintenu leur niveau record en 2022, atteignant 25 milliards d’euros. Ces opérations, qui visent à soutenir les cours en Bourse, représentent une autre forme de gratification pour les actionnaires. Parmi les entreprises les plus généreuses, on retrouve TotalEnergies, LVMH et Axa.
La redistribution des profits : un enjeu économique et social
L’ONG met en lumière un détail frappant : 34 groupes du CAC 40 ont augmenté leur versement de dividendes en 2022, indépendamment de leur situation économique. Par ailleurs, l’Observatoire souligne que ces “superprofits” ne sont pas nécessairement une bonne nouvelle pour l’économie française ou pour la société en général. Beaucoup de ces groupes continuent à supprimer des emplois en France, alors que le CAC 40 a perdu 16 000 emplois dans l’Hexagone depuis 2019.
Un impact sur l’emploi
Malgré une hausse de 74% des profits annuels et de 61% des versements aux actionnaires depuis 2019, le CAC 40 a affiché une diminution nette de l’emploi en France. Une contradiction qui alimente le débat sur la redistribution des profits et son impact sur la société.
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