Le Salon international de l’agroalimentaire a ouvert ses portes le 19 octobre et se déroulera jusqu’au 23 octobre. Lors de cet événement, l’Association nationale des industries alimentaires a mis en lumière la diminution des exportations de produits agroalimentaires en France.
Le déclin de l’exportation alimentaire en France
La baisse des exportations de produits alimentaires en France est devenue un problème de plus en plus préoccupant au fil des années. Afin de trouver des solutions à cette situation inquiétante, les représentants de l’industrie agroalimentaire ont été conviés à un dîner à l’Élysée en présence du président Emmanuel Macron le lundi 21 octobre.
Les chiffres inquiétants de l’industrie agroalimentaire
Les statistiques de l’association nationale des industries alimentaires montrent que la France est passée de la 2ᵉ à la 6ᵉ place au cours des vingt dernières années, avec une diminution de 10 milliards d’euros de sa balance commerciale. Entre 2022 et 2023, cette balance a chuté de 43,5 % en raison de la guerre en Ukraine. Selon l’économiste Bruno Parmentier, les raisons de cette dégringolade sont multiples. Il pointe du doigt les normes contraignantes pour les producteurs, ainsi que les obstacles administratifs, qui découragent les entreprises à se tourner vers l’exportation.
En France, seulement 20% des entreprises exportent actuellement, contre 80% en Allemagne. En parallèle, les importations explosent. Selon les données de l’Ania, 70% des fruits consommés dans le pays sont importés, tout comme 30% des légumes et 40% du poulet. Les conditions météorologiques constituent également un obstacle important pour l’industrie agroalimentaire, incitant à investir dans des serres pour anticiper les changements climatiques.
Les défis de l’exportation de produits transformés
Le déficit commercial concerne principalement l’exportation de produits transformés tels que les plats surgelés, les céréales et les confiseries. En revanche, le secteur du vin se porte bien et représente le 3ᵉ excédent commercial du pays. Cependant, la concurrence devient de plus en plus féroce, notamment avec des pays comme le Chili ou l’Afrique du Sud qui produisent également d’excellents vins.
Face à ces défis, Bruno Parmentier préconise un soutien financier pour encourager l’innovation chez les agriculteurs. Selon lui, cette mesure est cruciale pour protéger le secteur agricole français, menacé de suivre le même chemin que l’industrie.
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