Propriétaire immobilier ? «La banque n’est pas votre ami», réduisez votre taux d’endettement sans renégocier votre prêt en changeant juste d’assurance emprunteur

Vous remboursez encore un crédit immobilier ? Alors vous financez peut-être, sans le savoir, les bénéfices de votre banque plutôt que votre prochain projet. En changeant simplement d’assurance emprunteur, vous pourriez réduire significativement votre taux d’endettement et retrouver du souffle pour investir, rénover ou louer plus grand. Oui, c’est possible. Et légal. Et souvent rentable dès la première année.

L’assurance emprunteur : la variable cachée qui étouffe votre taux d’endettement

Quand on parle d’immobilier, on pense prix du bien, taux de crédit, voire frais de notaire. Mais on oublie presque toujours l’assurance emprunteur. Or, celle-ci pèse parfois jusqu’à un tiers du coût total du crédit. Et contrairement à une idée reçue, ce n’est pas une formalité administrative.

En 2025, avec des taux d’intérêt stabilisés autour de 3,25 % sur 20 ans, les banques continuent à proposer des contrats d’assurance collective à des tarifs standards. Résultat : des cotisations souvent deux à trois fois supérieures à celles des assurances individuelles proposées en délégation. Ce n’est pas une erreur. C’est leur modèle économique.

Un propriétaire de 35 ans qui rembourse encore 200 000 € sur 20 ans paiera en moyenne 13 600 € avec une assurance bancaire. En changeant pour une assurance déléguée à 0,08 %, il ne paierait que 3 200 €. Soit 10 400 € d’économies… sans toucher à la durée du prêt, ni au capital restant dû.

Moins d’assurance, plus de surface : ce que vous pourriez vraiment gagner

Ces économies ne sont pas qu’un chiffre sur une ligne budgétaire. Elles peuvent se traduire concrètement en mètres carrés habitables, voire en pièces supplémentaires si vous investissez ailleurs.

Prenons Saint-Étienne : pour un solo emprunteur avec 10 400 € économisés, cela représente 8,48 m² supplémentaires. Pour un couple qui opte pour une délégation sur un prêt à deux, l’économie grimpe à 21 600 €. Ce sont 17,61 m² de plus, soit une vraie pièce.

À Paris, ces économies ne permettent « que » 2,23 à 4,26 m² supplémentaires. Mais dans des villes comme Nîmes, Reims, Grenoble ou Angers, vous dépassez aisément les 6 à 12 m², voire bien plus dans les métropoles moins tendues.

Un couple de 40 ans remboursant encore 400 000 € ? Il peut économiser jusqu’à 41 200 € avec une délégation à 50/50. À ce niveau, c’est 33,6 m² supplémentaires à Saint-Étienne, soit l’équivalent… d’un studio.

Le levier réglementaire qui change tout : la loi Lemoine

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, vous pouvez changer d’assurance à tout moment, sans attendre l’anniversaire du contrat. Ce droit vaut dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, sans frais, et sans motif particulier à justifier.

Ce n’est pas un privilège. C’est une loi. Et elle s’applique même si vous avez signé il y a plusieurs années. Les banques sont tenues d’accepter la substitution, à condition que la nouvelle assurance offre un niveau de garantie équivalent. C’est l’occasion rêvée de faire jouer la concurrence.

Les comparateurs comme Magnolia.fr permettent d’obtenir en quelques clics des offres mieux adaptées à votre profil — souvent jusqu’à 60 % moins chères. Et ce sans renoncer à la qualité de couverture.

Baisser votre TAEG pour respirer… et emprunter à nouveau

Le taux annuel effectif global (TAEG) inclut l’assurance emprunteur. En le diminuant, vous réduisez mécaniquement votre taux d’endettement. C’est un paramètre souvent oublié, mais fondamental.

Un TAEG inférieur peut faire la différence entre un dossier bloqué par la banque… ou validé. Dans le contexte actuel, où le taux d’usure pour les prêts de plus de 20 ans est de 5,09 %, chaque dixième de pourcentage compte.

Reprenons l’exemple du couple empruntant 200 000 € : leur TAEG passe de 4,42 % à 3,53 % avec la délégation. Le couple à 400 000 € descend même à 3,57 %, largement en dessous du seuil réglementaire. Cela leur redonne de la marge pour financer un second projet, un bien locatif, ou même des travaux de rénovation énergétique.

Changer d’assurance, c’est gagner en stratégie… et en liberté

La délégation d’assurance n’est pas qu’un moyen de payer moins. C’est un levier stratégique pour tout propriétaire qui veut garder la main sur ses finances. En allégeant votre charge mensuelle, vous libérez de la capacité d’endettement. Et vous reprenez le contrôle.

Imaginez : au lieu de subir un taux d’endettement trop élevé qui vous empêche de financer une résidence secondaire, un investissement locatif ou même une extension, vous utilisez les économies générées pour vous constituer un apport, ou pour faire accepter un nouveau dossier de prêt.

Et contrairement à un rachat de crédit, ce changement n’affecte pas votre historique bancaire ni votre contrat initial. Il se fait sans pénalités, sans allonger la durée, sans renégociation. Juste en changeant l’assurance. Le geste est simple, les bénéfices massifs.

Vous remboursez encore un crédit immobilier ? Prenez cinq minutes. Vérifiez votre contrat d’assurance. Simulez une offre alternative. Et découvrez combien de mètres carrés ou combien de projets vous pourriez libérer… sans changer de bien.

Et vous, avez-vous déjà changé d’assurance de prêt ? Racontez votre expérience, posez vos questions, ou partagez cet article autour de vous. On parie que quelqu’un dans votre entourage pourrait y gagner gros.

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