L’avenir des panneaux solaires plug and play, ces solutions simples et économiques pour produire sa propre énergie, est en suspens. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle version de la norme NF C15-100, applicable en 2024 et obligatoire en 2025, les inquiétudes montent dans la filière solaire. Une interdiction pure et simple des kits solaires est-elle vraiment à craindre ? Décryptons les enjeux de cette mise à jour.
Une norme au cœur du débat
La norme NF C15-100, pilier des installations électriques basse tension en France, a été mise à jour par l’Afnor en août 2024. Si elle encadre des usages modernes comme la recharge de véhicules électriques, elle soulève un point crucial pour les kits solaires plug and play : un générateur d’énergie électrique ne doit pas être connecté à un circuit terminal via une prise standard. Cette disposition jette un flou sur le statut des panneaux solaires mobiles, pourtant conçus pour être branchés directement sur une prise domestique.
Une menace pour la transition énergétique ?
Les kits solaires plug and play représentent une solution accessible et rapide pour l’autoconsommation. Ils sont particulièrement prisés des locataires ou des ménages souhaitant réduire leur facture énergétique sans engager de travaux coûteux. Pourtant, avec cette nouvelle norme, leur avenir semble compromis, au risque de freiner la transition énergétique.
Selon Laetitia Brottier, vice-présidente d’Enerplan :
« Entraver l’accès à ces solutions par une normalisation incohérente enverrait un signal désastreux et incompréhensible, alors que nos voisins européens lèvent au contraire les barrières normatives. »
Pourquoi une telle interdiction ?
Deux hypothèses émergent face à cette actualisation :
- Une clarification nécessaire : les kits solaires, étant des générateurs mobiles, pourraient être exclus de cette interdiction. La filière réclame des précisions urgentes pour lever l’ambiguïté.
- Une réglementation plus stricte : pour continuer à utiliser ces kits, il pourrait être exigé qu’ils soient raccordés à une ligne électrique dédiée, équipée d’un disjoncteur différentiel. Une solution sûre, mais coûteuse et complexe à mettre en œuvre.
Quelles alternatives pour les utilisateurs ?
En cas d’interdiction des kits plug and play, voici quelques options à envisager :
- Installer des panneaux solaires sur toiture : plus coûteux, mais offrant un meilleur retour sur investissement.
- Opter pour un fournisseur d’énergie verte : des offres compétitives permettent de réduire son impact écologique sans équipement particulier.
- Optimiser sa consommation : suivre et ajuster ses usages grâce à des applications dédiées, comme celles proposées par Ekwateur.
La filière solaire dénonce une norme perçue comme un obstacle à une énergie verte accessible. Mais elle appelle surtout à une clarification rapide pour éviter une réglementation punitive et préserver l’essor des kits solaires plug and play.
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