En 2025, les retraités français verront leurs pensions légèrement augmenter, une mesure attendue pour contrer l’inflation galopante des dernières années. Mais ces hausses suffiront-elles à réellement préserver leur pouvoir d’achat ? Décryptage des augmentations prévues et de leur véritable impact face à la montée des prix.
Une hausse des pensions de base dès janvier
À partir du 1er janvier 2025, les pensions de retraite de base bénéficieront d’une revalorisation de 2,2 %. Cette décision vise à ajuster les pensions en fonction de l’évolution des prix à la consommation. Si cette augmentation semble bienvenue, son effet réel reste limité.
Prenons des exemples concrets :
- Une pension de 1 000 € par mois passera à 1 022 €, soit une augmentation de 22 €.
- Pour une pension de 1 500 €, le montant atteindra 1 533 €, offrant un surplus mensuel de 33 €.
Si ces chiffres apportent un certain soulagement, ils ne compensent que partiellement l’inflation accumulée, qui s’élève encore à environ 4 % en 2024.
Les pensions complémentaires : une hausse tardive
Les retraités affiliés aux régimes complémentaires (Agirc-Arrco) devront patienter jusqu’au 1er novembre 2025 pour bénéficier d’une revalorisation de 1,6 %. Une augmentation plus modeste qui interviendra tardivement dans l’année.
Pour une pension complémentaire de 500 €, cela représente 7,50 € supplémentaires par mois, soit 15 € pour les deux derniers mois de l’année. Ceux percevant 1 000 € verront leur montant grimper à 1 015 €, une hausse modeste qui laisse les retraités les plus fragiles en difficulté.
Et pour les petites retraites ?
Une bonne nouvelle toutefois : à partir de juillet 2025, une augmentation supplémentaire de 0,8 % sera accordée aux petites retraites, celles inférieures au seuil de pauvreté. Cette mesure cible les retraités les plus vulnérables, souvent confrontés à des fins de mois difficiles.
Exemple :
Une pension de 800 € augmentera d’abord de 2,2 %, pour atteindre 817,60 €. Avec l’ajout de 0,8 %, elle sera portée à 824,14 €, soit une augmentation totale de 24,14 €.
Cependant, cette aide reste insuffisante pour combler l’écart entre les revenus modestes et l’inflation persistante.
Inflation : le vrai défi des retraités
En dépit de ces revalorisations, l’inflation continue de grignoter le pouvoir d’achat des retraités. Les prix des biens de première nécessité, comme l’énergie ou les produits alimentaires, augmentent plus rapidement que les pensions. En conséquence, de nombreux retraités peinent à équilibrer leur budget, même après les hausses annoncées.
Certains syndicats plaident pour une indexation des pensions sur le SMIC plutôt que sur l’inflation. Cette solution permettrait de mieux aligner les retraites sur les revenus des actifs et de réduire les inégalités. Mais pour l’heure, cette revendication reste lettre morte.
Qui sort gagnant en 2025 ?
Si l’augmentation des retraites 2025 offre un certain répit, elle n’est pas suffisante pour répondre aux défis de l’inflation. Les retraités les plus modestes bénéficient de mesures supplémentaires, mais celles-ci restent limitées face à l’augmentation continue des prix.
En fin de compte, les retraités ne sortent pas véritablement gagnants cette année. Les augmentations annoncées traduisent un effort des pouvoirs publics, mais elles ne permettent pas de compenser pleinement les pertes de pouvoir d’achat.
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