Un trimestre de retraite validé sans avoir à travailler ? L’idée peut sembler irréaliste, mais elle est bien sur la table. Alors que la réforme des retraites continue de diviser, une proposition pourrait bouleverser le système actuel. Un député souhaite récompenser l’engagement associatif en accordant un trimestre de cotisation aux bénévoles investis dans des responsabilités au sein d’une association. Une mesure qui pourrait concerner jusqu’à 15 millions de Français.
Un trimestre offert aux bénévoles : vers une nouvelle approche des retraites ?
Le principe est simple : toute personne ayant occupé un poste clé dans une association pendant au moins huit ans, de façon consécutive ou non, pourrait bénéficier d’un trimestre de cotisation pour sa retraite. Président, vice-président, trésorier ou secrétaire, ces fonctions exigent du temps et des responsabilités, souvent sans la moindre rémunération. Pour le député à l’origine de cette proposition, il s’agit de valoriser cet engagement essentiel à la société, tout en apportant un avantage concret aux bénévoles.
Cette initiative intervient dans un contexte où la question des retraites en France reste un sujet brûlant. L’âge légal de départ a été repoussé à 64 ans, et les 43 années de cotisation requises pèsent lourdement sur les actifs. L’ajout d’un trimestre pourrait permettre à certains de partir plus tôt ou d’éviter une décote sur leur pension. Mais une question persiste : l’État peut-il vraiment se permettre une telle mesure en pleine période d’austérité ?
Si l’idée séduit une partie des parlementaires, elle soulève aussi des interrogations. Son coût pour le système de retraite est encore flou, et certains craignent qu’elle n’ouvre la porte à d’autres revendications similaires. De plus, seul un quart des actifs serait concerné, ce qui pose la question de l’égalité entre les travailleurs. Pendant ce temps, l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat des retraités, renforçant l’urgence d’une réforme plus globale.
Le texte sera prochainement débattu à l’Assemblée nationale. Son adoption dépendra de la volonté politique de reconnaître l’investissement des bénévoles dans la société. Mais dans un pays où chaque réforme des retraites déclenche une levée de boucliers, rien n’est joué. Ce qui est certain, c’est que le débat sur l’avenir du niveau de vie des retraités est loin d’être clos.
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