Le Pass Culture, initié en 2021 comme un moyen audacieux d’augmenter l’accès des jeunes à une variété de manifestations culturelles, a récemment été confronté à une intense révision critique. La Cour des comptes met en lumière des questions critiques sur le coût de réalisation et l’efficacité de l’initiative. Il semble que le dispositif privilégie les jeunes qui sont déjà engagés dans la culture, renforçant ainsi les inégalités sociales existantes. Des suggestions de réforme incluent une diversification accrue des offres et une focalisation plus précise sur les bénéficiaires.
Mais il semblerait bien que La Cour des comptes ai lu le tweet d’Emmanuelle Gave qui présente sa stratégie pour réduire les dépenses de l’État :
III/ Baisser les dépenses d’interventions
-Annulation des crédit exceptionnel d’aide aux pays tiers 1,5 Milliard
-Cesser le financement public aux associations:
23 milliards
-Suppression totale ou partielle des aides à la presse: entre 0,4 et 1,3 milliards,
-Suspension du pass…— Emmanuelle G. (@Emmanuelle_IDL) November 26, 2024
Accusation de la Cour des comptes : Le Pass Culture coûte trop cher pour son efficacité limitée
Lancé l’année dernière, le Pass Culture a été conçu pour offrir aux jeunes de 18 ans un bonus de 300 euros pour leur permettre d’accéder à de nombreux événements et biens culturels. Que ce soit pour acheter des livres, assister à des spectacles, se rendre au cinéma ou même s’abonner à des services de streaming, le Pass devait ouvrir de nouvelles voies d’accès à la culture.
Malgré les nobles intentions derrière cette initiative, la Cour des comptes estime que le dispositif est onéreux (140 millions d’euros par an) et ne parvient pas à atteindre les objectifs initialement prévus. Par rapport à 2021, où 92 millions d’euros ont été alloués au Pass Culture, les dépenses ont grimpé à 244 millions en 2024.
Dans son rapport détaillé, la Cour note que près de 16 millions d’euros ont été alloués à des activités telles que les escape games, jugées non éligibles. En réaction à cela, le ministère de la Culture a retiré 500 offres et a limité à 100 euros le montant alloué pour les services numériques. Malgré ces correctifs, il semblerait que l’initiative n’ait pas réussi à diversifier suffisamment les pratiques culturelles.
Le Pass Culture, un effet d’aubaine sans réel impact sur la démocratisation de la culture
La Cour des comptes suggère que le Pass Culture ne fait qu’amplifier les pratiques culturelles existantes plutôt que de toucher un public plus éloigné de la culture. Ce point est également souligné par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui convient que le Pass Culture n’est pas aussi universel qu’il devrait l’être et qu’il a une capacité limitée à combattre la reproduction sociale des pratiques culturelles.
En conséquence, des mesures sont en cours de discussion pour améliorer la qualité du dispositif. La ministre a évoqué son souhait d’encourager la diversification des pratiques culturelles depuis sa prise de fonctions en janvier 2024.
Des réformes sont prévues pour optimiser l’efficacité du Pass Culture
La Cour des comptes recommande une révision du fonctionnement du Pass Culture, stipulant que le statu quo n’est pas viable. Les propositions de réforme incluent une réduction du montant du crédit alloué, l’introduction de critères sociaux ou territoriaux pour une meilleure sélection des bénéficiaires, et l’encouragement des institutions culturelles à être plus accueillantes envers les détenteurs du Pass.
En dépit du fait que le Pass Culture a permis à certains jeunes de s’initier à des pratiques culturelles, il n’atteint pas pleinement son objectif de démocratisation de la culture. Avec une hausse importante des coûts et des résultats mitigés, une réforme devient impérative pour assurer sa pérennité et son efficacité à long terme.
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