La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit avec une dixième journée de grève organisée par l’intersyndicale (CGT, CFDT, etc.) aujourd’hui, mardi 28 mars. Le trafic sera “très perturbé” dans les transports, à la SNCF et à la RATP, ainsi que dans l’aérien. Les perturbations liées à la grève se sont également maintenues ce week-end.
Dispositif de sécurité inédit pour encadrer les manifestations
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé un important dispositif de sécurité qui sera déployé aujourd’hui avec près de 13 000 policiers et 5 500 policiers à Paris. Les manifestations sont annoncées comme étant importantes, avec un nombre de manifestants estimé entre 650 000 et 900 000.
Le ministre de l’Intérieur a également rappelé que les policiers faisant l’objet de plaintes ou d’enquêtes de l’IGPN ne seraient pas mobilisés. La Brav-M, brigade ultra-mobile de répression des violences à moto, sera également mobilisée.
Des policiers ont été filmés en train d'asperger de gaz lacrymogène et pousser gratuitement à deux reprises une femme dans les poubelles ce jeudi à Paris #ViolencesPoliceres #revolution2023 #France #ReformeDesRetaites #manif23mars #greve28mars pic.twitter.com/HqJqcXGVd1
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) March 25, 2023
La réforme des retraites en question
La réforme des retraites a été adoptée grâce au 49.3 de la Constitution après cinquante jours de discussions et deux motions de censure. Emmanuel Macron a martelé lors d’une interview que le texte allait “poursuivre son chemin démocratique” et qu’il faut que les choses se mettent en place à la fin de l’année.
Le texte est actuellement devant le Conseil constitutionnel. Le référendum d’initiative partagée (RIP) porté par 252 parlementaires a été étudié pour sa recevabilité et est entré au Conseil constitutionnel le 21 mars. Le référendum pourrait être organisé s’il récolte 10% des voix des Français titulaires d’une carte électorale en neuf mois.
Ce qu’il faut retenir :
- La grève du 28 mars 2023 contre la réforme des retraites se poursuit avec une dixième journée de grève organisée par l’intersyndicale. Le ministre de l’Intérieur a annoncé un important dispositif de sécurité pour encadrer les manifestations. Emmanuel Macron a affirmé que le texte allait “poursuivre son chemin démocratique”.
- Le référendum d’initiative partagée (RIP) porté par 252 parlementaires est entré au Conseil constitutionnel et il vérifiera sa recevabilité. Si le projet de loi peut faire l’objet d’un RIP, le texte voudrait revisiter l’article 7 de la réforme, qui porte sur l’âge légal de départ à la retraite. Le débat tourne autour de la proposition de passer ce point de pivot à 64 ans, au lieu de 62.
- Les sages vont étudier la proposition pendant un mois et, s’il recueille 10% des voix des Français titulaires d’une carte électorale en neuf mois, un référendum pourrait être organisé. Après avoir vérifié la validité des votes, le Conseil constitutionnel passerait le flambeau au Parlement, qui aurait six mois pour examiner la proposition.
- Emmanuel Macron devrait convoquer un référendum sur le non-report de l’âge légal de départ à la retraite, et les citoyens pourraient voter sur cette question importante.
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