Dans une atmosphère électrique suite à des émeutes sans précédent depuis 2005, le spectre d’une suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants se dessine. Christian Estrosi, le maire de Nice, ainsi que d’autres figures de la droite française, montent au créneau pour appeler l’État à agir fermement. Pendant ce temps, une pétition citoyenne recueille un soutien massif.
“On donne des subventions à des gens, des allocations, qui vont casser et piller … Ne comptez pas sur les honnêtes gens pour donner encore 1 euro dans des plans banlieue qui terminent en cassage et en pillage !” [vidéo CNEWS]#emeutes #cassages #pillages pic.twitter.com/EYBFeQYOxR
— DIRECT.NEWS (@_Direct_News) July 5, 2023
Les mineurs au centre de la tempête
L’appel de Nice
À Nice, après une nuit d’arrestations où des enfants et adolescents étaient visiblement impliqués dans des pillages, le maire Christian Estrosi lance un appel solennel le 2 juillet. Qualifiant ces actes d’inacceptables, il presse l’État d’abaisser la majorité pénale. Il déclare sans ambages: “Je demande au gouvernement d’abaisser la majorité pénale pour donner à la justice les moyens de sanctionner ces voyous”.
Le rôle des parents
Estrosi insiste également sur la responsabilité parentale dans l’éducation des enfants et affirme: “S’ils ne les éduquent pas, ils n’ont pas à bénéficier de la solidarité nationale. Je demande la suppression des allocations et des aides de l’Etat pour les parents des mineurs délinquants“.
Une pétition citoyenne émerge
Avec la France sous le choc des violences, pillages et destructions, une pétition citoyenne surnommée “casseurs=payeurs” voit le jour. Exigeant la mise en place de sanctions pécuniaires pour les casseurs et leurs familles, elle recueille un élan considérable.
➡️ Signer la pétition : https://www.uni.asso.fr/emeutes-jexige-la-mise-en-place-du-casseurs-payeurs-je-signe-la-petition/
Écho à travers la droite politique
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, rejoint le mouvement en exigeant la suppression des allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes en cas de carences éducatives avérées. Éric Zemmour et Meyer Habib, également figures de la droite, font écho à ces revendications.
Il faut suspendre les allocations familiales et sociales aux parents de mineurs récidivistes.
Il serait absolument inadmissible que les Français qui bossent, les Français qui se lèvent tôt, soient contraints de payer pour des dégâts qu’ils n’ont pas commis. @BFMTV pic.twitter.com/4cknY7p3RQ
— Jordan Bardella (@J_Bardella) July 4, 2023
Le coût des émeutes
Un lourd fardeau pour les entreprises
Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, déclare que les émeutes ont causé un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises. Avec 200 commerces pillés, 300 agences bancaires et 250 bureaux de tabac détruits, l’impact économique est stupéfiant.
Le gouvernement face à la crise
Le Gouvernement et plusieurs collectivités locales prévoient des aides pour réparer les dégâts. Une réponse à la fois nécessaire et risquée, certains y voient un message qui pourrait être perçu comme un encouragement aux casseurs.
Quel avenir pour les sanctions proposées ?
La question de l’efficacité
Bruno Belin, sénateur de la Vienne, exprime ses doutes sur l’efficacité de la suppression des allocations. Pour lui, la preuve que les parents sont co-responsables des actes de leurs enfants serait nécessaire pour que cela soit une sanction juste.
Dialogue avec le gouvernement
La ministre Elisabeth Borne a reçu des parlementaires à Matignon pour discuter des moyens de restaurer l’ordre républicain. L’implication de mineurs dans les émeutes soulève des questions délicates sur la responsabilité pénale et les sanctions appropriées.
En conclusion
La proposition de supprimer les allocations familiales aux parents de mineurs impliqués dans les émeutes fait débat. La nécessité d’agir face à ces actes de violence est indéniable, mais la recherche des moyens les plus justes et efficaces reste un défi pour les décideurs politiques.