Liquidation : Kaporal c’est fini, clap de fin pour l’icône marseillaise du jean, 280 salariés à la rue

C’est une onde de choc dans l’univers du prêt-à-porter français. Kaporal, marque emblématique du jean née à Marseille, s’effondre. Une liquidation judiciaire brutale, sèche, immédiate, sans retour possible. Derrière les rideaux baissés, 280 salariés se retrouvent à la rue, fauchés par une décision inattendue du tribunal de commerce. Et toute une génération de consommateurs dit adieu à une marque culte, devenue en quelques années un repère dans le dressing des Français.

Une chute aussi rapide que violente

Kaporal ne s’est pas écroulée en silence. La marque, pourtant encore active sur le plan créatif, espérait pouvoir résister. Elle avait demandé une liquidation judiciaire avec poursuite d’activité, dans l’espoir d’attirer un repreneur et sauver ce qui pouvait l’être. Mais le couperet est tombé. « Contre toute attente », le tribunal a choisi la voie la plus radicale : arrêt immédiat de l’activité, fin du combat.

Depuis son redressement judiciaire en 2023, Kaporal avait lancé une nouvelle dynamique. Relance stylistique, recentrage sur ses valeurs populaires, collaborations audacieuses… Tout semblait pointer vers un retour progressif. Mais l’arrière-plan économique, lui, était sans pitié. Lourdement endettée, fragilisée par l’effondrement de la consommation textile et la pression féroce de la fast fashion, l’entreprise n’a pas tenu.

280 vies professionnelles broyées

280 emplois supprimés, du jour au lendemain. Derrière ce chiffre, ce sont des parcours, des familles, des sacrifices, des projets qui s’effondrent. Kaporal n’est pas juste une marque qui ferme : c’est une communauté entière laissée sur le carreau. Le terme est brutal mais juste : « 280 salariés à la rue ». Et le choc est d’autant plus violent que les équipes s’étaient battues jusqu’au bout.

Il ne s’agit pas seulement d’un licenciement de masse. C’est un symbole de plus d’un secteur textile à l’agonie. Une entreprise qui avait su incarner l’élan marseillais dans la mode, mais que les réalités économiques ont laminée. Le choc social est immense. Les syndicats dénoncent un gâchis évitable, les clients expriment leur stupeur, et les employés, eux, tentent de comprendre comment tout a pu s’écrouler aussi vite.

Le jean marseillais n’aura pas résisté

Créée en 2004, Kaporal avait su se positionner rapidement comme la référence française du jean accessible et stylé. Un savoir-faire méditerranéen, une authenticité revendiquée, et un ancrage fort à Marseille : voilà ce qui avait fait sa force. Et pourtant, cela n’aura pas suffi à endiguer la vague.

En 2022, la marque générait encore près de 99 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais le surendettement, cumulé à l’inflation, à la crise du retail physique et à l’effondrement de la fréquentation en boutique, a créé un cocktail fatal. Même après la restructuration et la fusion de ses entités, même après l’effacement partiel de sa dette, Kaporal n’a pas pu rebondir. La faillite d’entreprise était devenue inévitable.

Un effondrement qui en dit long sur la mode en France

Ce n’est pas qu’une histoire de mauvaise gestion ou de dette mal anticipée. C’est le reflet d’un système à bout de souffle. Le prêt-à-porter français s’enlise, incapable de rivaliser avec les géants internationaux qui cassent les prix et dopent leur visibilité en ligne. Les marques locales, elles, crient dans le vide. Kaporal en est la preuve : même avec une identité forte, un ADN clair et des équipes motivées, la survie devient impossible.

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