Déficit public : « Ils se moquent de nous » Eric Lombard demande un effort considérable aux Français mais pas au Gouvernement

« Ils se moquent de nous. » Cette phrase sèche, lancée par un contribuable éreinté travaillant 12 heures par jour, résonne dans l’esprit de nombreux Français. Alors qu’Eric Lombard vient d’annoncer un effort supplémentaire « considérable » de 40 milliards d’euros pour 2026, la colère monte. Le gouvernement exige des sacrifices, mais semble, lui, se tenir à l’écart de la rigueur qu’il impose à ses citoyens. Une injustice de plus qui renforce le malaise ambiant et rappelle à chacun à quel point la ceinture, déjà bien trop serrée, menace désormais d’étrangler.

Un effort historique imposé aux Français

Dimanche, Eric Lombard n’a pas tremblé : la France devra réaliser 40 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2026 pour tenir son objectif de déficit public à 4,6 % du PIB. Une annonce qui arrive après une année déjà marquée par un budget resserré et des arbitrages difficiles. Mais pour beaucoup, cet appel à l’effort ressemble à une mauvaise blague tant l’État, lui, refuse de s’imposer la même rigueur.

En promettant de ne pas augmenter les impôts tout en préservant la qualité des services publics, le gouvernement tente de rassurer. Pourtant, avec une dépense publique représentant 57 % du PIB, nombreux sont ceux qui doutent de la sincérité de cette promesse. Le mot « austérité » est soigneusement évité, mais dans les faits, l’équation imposée aux citoyens paraît implacable.

Dans les rues, sur les plateaux télé et à la radio, la colère gronde. Un travailleur épuisé, entendu dans l’émission des Grandes Gueules, résume la situation d’une phrase glaçante : « Ma ceinture ressemble à une bague tellement elle est serrée. » Pendant ce temps, aucune annonce claire ne cible la réduction du train de vie de l’État.

L’État demande des sacrifices… sans jamais se les imposer

Le plan d’économies repose « essentiellement » sur des coupes budgétaires, affirme Eric Lombard. Mais qui va payer, sinon ceux qui n’ont déjà plus rien à donner ? Derrière les chiffres, c’est une réalité sociale brutale qui se dessine, creusant encore l’écart entre des citoyens surchargés et un État qui refuse de montrer l’exemple.

Pas question de baisser les dépenses de prestige ou de revoir certains avantages politiques : l’effort sera demandé aux Français, point final. En parallèle, aucune annonce majeure n’est faite pour rationaliser la dépense publique au sommet de l’administration. Cette dissonance, de plus en plus visible, alimente la défiance.

La dette de la France continue de peser lourdement sur l’avenir, mais plutôt que d’initier des réformes structurelles en haut lieu, le gouvernement préfère mettre la pression sur ceux qui n’en peuvent déjà plus. Le contraste choque et aggrave une fracture politique déjà béante.

Un risque politique majeur

À quelques mois d’échéances électorales cruciales, l’exécutif joue gros. En convoquant une grande conférence publique pour sensibiliser sur les « pathologies budgétaires », François Bayrou espère calmer les esprits. Mais beaucoup y voient déjà une manœuvre de communication de plus, déconnectée du quotidien des Français.

Les comparaisons avec la crise grecque de 2010, évoquées par Jean-Luc Mélenchon, ne sont plus considérées comme exagérées par une partie de l’opinion. L’idée que la France pourrait basculer dans une cure d’austérité brutale n’est plus un scénario lointain. Elle s’insinue, lentement mais sûrement, dans les esprits fatigués.

Le problème dépasse désormais la seule question économique : il touche directement à la confiance dans la parole publique. Chaque annonce sans efforts partagés affaiblit un peu plus ce lien fragile entre gouvernants et gouvernés.

Les Français étouffent : jusqu’où iront-ils ?

« Ils se moquent de nous » n’est pas qu’un cri de colère isolé. C’est le reflet d’une exaspération collective, nourrie par des années de sacrifices à sens unique. Le gouvernement peut bien multiplier les conférences et les promesses, tant que l’exemplarité ne sera pas au rendez-vous, la rupture continuera de grandir.

Le climat social se tend dangereusement, et l’acceptabilité des futures mesures budgétaires devient incertaine. À force de serrer toujours plus la ceinture des mêmes, la question n’est plus de savoir si la corde va casser, mais quand.

Et vous, pensez-vous que les efforts doivent être mieux répartis ? Le gouvernement peut-il encore regagner votre confiance ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire et partagez cet article autour de vous 👇

En tant que jeune média indépendant, CESdeFrance a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !

Suivez-nous sur Google News

Laisser un commentaire