Hausse d’impôts en 2024 : L’année où Bercy joue au Monopoly avec votre argent ?

Chaque fois qu'on pense avoir tout vu, le gouvernement nous surprend. Si vous pensiez avoir un répit fiscal en 2024, détrompez-vous ! Les baisses d' tant promises semblent s'évanouir tandis que les hausses, elles, se profilent sournoisement à l'horizon. Mais pour quelles raisons ? Les besoins budgétaires ou les ambitions environnementales ? Probablement un savant mélange des deux. Plongeons ensemble dans ce nouvel épisode du feuilleton fiscal français.

Des hausses fiscales prévues pour 2024 ?

Après avoir promis des baisses d'impôts aux Français, le gouvernement semble prendre une direction différente pour 2024. L'équilibre entre ambitions écologiques et nécessités économiques pourrait pousser Bercy à revoir sa stratégie fiscale.

Un proche de Bruno Le Maire a souligné aux Échos que les baisses d'impôts “ont représenté 50 milliards d'euros sur le premier quinquennat”. Il a aussi rappelé que cette tendance a persisté avec la suppression de diverses taxes en 2022.

Les mesures proposées pour 2024, bien qu'orientées vers la hausse, ne dévieraient pas de cette trajectoire initiale. Elles viseraient plutôt à tenir compte des enjeux environnementaux et de la gestion de la dette publique.

🔎 À lire aussiInflation : les français mangent moins à cause de la flambée des prix de l'alimentation

Autoroutes et aéroports : des sources de revenus non exploitées ?

Pour augmenter ses recettes fiscales, le gouvernement envisage de taxer les autoroutes. Cependant, les aéroports pourraient également être concernés car il serait juridiquement délicat de ne cibler que les autoroutes. Ces nouvelles taxes pourraient rapporter 2,5 milliards d'euros d'ici 2030, et une somme annuelle comprise entre 500 et 600 millions d'euros par la suite.

Les billets d'avion sont également dans le viseur de Bercy. Une augmentation des taxes pourrait rapporter 100 millions d'euros dès l'année prochaine. Ces fonds supplémentaires serviraient notamment à financer le développement du réseau ferroviaire. « Ce sera via l'éco-contribution, principalement sur les billets de première classe et de business », a mentionné une source au sein du gouvernement.

Qu'est-ce que l'éco-contribution ?

Face aux urgences environnementales, le gouvernement cherche à promouvoir des modes de vie plus durables. L'« éco-contribution » s'inscrit dans cette logique. Elle vise à encourager l'utilisation de véhicules plus écologiques. Clément Beaune, ministre des Transports, perçoit cette mesure comme un moyen d'inciter à une plus respectueuse de l'environnement.

Ce tournant écologique ne se fera pas sans quelques sacrifices financiers. Bercy envisage notamment de mettre fin à certains avantages fiscaux, comme ceux liés au gazole non routier pour le secteur du BTP et l'agriculture. Les Échos font également état d'une réflexion autour de la suppression de certaines exonérations d'impôts.

Silence sur certaines taxes

Malgré ces ajustements, le gouvernement reste discret sur certains sujets fiscaux. Aucune mention n'a été faite concernant la hausse des taxes sur l'alcool ou une éventuelle taxe sur les rachats d'actions évoquée par Emmanuel Macron.

🚨 Pour ne manquer aucune actualité de cesdefrance.fr (Citoyen en Slip), suivez-nous sur 👉 Google Actualités en ajoutant notre média à vos favoris.
Denis Chatelin : expert financier

Je suis expert en économie, finance et investissement, passionné par l’analyse des marchés financiers et l’optimisation des investissements. En tant que pigiste, j’aime partager mes connaissances et mes conseils pour aider les lecteurs à prendre des décisions éclairées en matière d’investissement et de finances personnelles. Mon objectif est de rendre l’information financière accessible à tous et d’aider les gens à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.