L’industrie de l’énergie est en pleine mutation, avec l’hydrogène vert au cœur des débats. Le géant italien Enel, reconnu pour son expertise et son envergure internationale, vient de prendre une décision qui secoue le secteur : l’abandon de ses projets d’hydrogène vert en Italie. Cette nouvelle soulève une question fondamentale : pourquoi un leader de l’énergie se retire-t-il d’un créneau aussi prometteur ?
Un virage stratégique pour Enel
Enel, fondé en 1962 et privatisé en 1999, est une figure emblématique du paysage énergétique. Sa réputation s’est bâtie sur une diversité de services, allant de l’électricité à la distribution de gaz naturel et d’eau. Pionnier dans la production géothermique et détenteur des plus grandes centrales photovoltaïques d’Italie, Enel s’est naturellement orienté vers l’hydrogène vert, perçu comme l’avenir de l’énergie propre.
Cependant, en dépit d’un soutien financier conséquent de l’État italien, notamment via le Plan National pour la Reprise et la Résilience (4 milliards d’euros en avril 2023) et le Plan National Intégré pour l’Énergie et le Climat, Enel a surpris en annonçant l’abandon de deux projets majeurs d’hydrogène vert.
Les raisons d’un retrait inattendu
En août 2023, Enel a renoncé au projet de Corigliano Rossano, suivi en novembre par l’abandon de celui de La Spezia. Les motifs invoqués sont multiples : un manque de rentabilité et une clientèle insuffisante pour l’hydrogène produit. Cette décision a eu des répercussions notables, notamment en termes d’emplois locaux, exacerbant les tensions avec les autorités régionales.
L’hydrogène vert, souvent cité comme une alternative propre et durable, se retrouve à un carrefour. L’exemple d’Enel démontre que, malgré les initiatives gouvernementales et les investissements substantiels, la viabilité économique de cette technologie reste un défi majeur.
La transition vers des sources d’énergie renouvelables implique une synergie entre les entreprises, les gouvernements et les citoyens. Les plans de relance et les politiques environnementales jouent un rôle crucial dans l’orientation et le soutien de ces projets.
Bien que se retirant de ces deux projets, Enel continue d’explorer le potentiel de l’hydrogène vert. Il est essentiel pour l’entreprise et pour le secteur de tirer des leçons de ces revers pour avancer vers un futur énergétique plus durable.
Conclusion : un chemin semé d’embûches vers le renouvelable
L’expérience d’Enel en Italie met en lumière les obstacles inhérents à la transition énergétique. La route vers une économie basée sur des sources d’énergie renouvelables et propres est complexe et nécessite des efforts concertés de tous les acteurs concernés.
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