La douloureuse addition des péages autoroutiers pourrait bien s’alourdir en 2024, non seulement à cause de l’inflation, mais également en raison d’une nouvelle taxe sur les infrastructures de transport de longue distance. Vinci Autoroutes, le premier concessionnaire autoroutier en France, est en première ligne face à cette menace qui pèse sur les usagers.
L’augmentation des péages : une menace imminente
Vinci Autoroutes brandit la menace d’une augmentation de 5% des tarifs des péages en 2024 si la taxe sur les concessions d’autoroute, prévue dans le projet de budget de cette année-là, est mise en œuvre. Cette taxe, qui s’élève à 4,6% du chiffre d’affaires des autoroutes, représente un coût de 260 millions d’euros pour Vinci.
Une contestation et des voies de recours envisagées
Pierre Coppey, directeur général adjoint de Vinci et président de Vinci Autoroutes, qualifie cette nouvelle taxe de “contresens” en raison de son impact sur les investissements nécessaires à la décarbonation de la route. Il prévient que Vinci est prêt à contester cette mesure par tous les moyens, y compris devant la justice administrative, constitutionnelle, voire européenne.
Une alternative à la justice : la décarbonation des autoroutes
Plutôt que de se battre devant les tribunaux, Vinci propose à l’État de coopérer dans un projet de décarbonation des autoroutes. Cette initiative comprendrait plusieurs mesures, telles que le développement de bornes de recharge pour véhicules électriques, l’encouragement du covoiturage et des déplacements en bus, ainsi que la production d’énergies renouvelables le long des voies autoroutières.
Les besoins en décarbonation
La décarbonation des autoroutes nécessite un investissement substantiel. Actuellement, il y a seulement 3 000 bornes de recharge pour véhicules électriques en France, un nombre qui devrait passer à 25 000 d’ici 2035 selon Pierre Coppey. Cela représente un investissement de 5 milliards d’euros, qui devrait également inclure 12 000 points de recharge pour les camions.
La résistance du gouvernement
Le gouvernement, pour sa part, assure que les tarifs des péages n’augmenteront pas au-delà de ce qui est prévu par l’inflation, grâce à la régulation des tarifs par les autorités. Cependant, Vinci Autoroutes continue de prévoir une augmentation inévitable si la nouvelle taxe est appliquée.
La fiscalité spécifique en question
Le débat autour de cette taxe révèle un enjeu important de fiscalité spécifique. Si le projet est adopté, Vinci Autoroutes et d’autres concessionnaires autoroutiers pourraient envisager des voies compensatoires, telles qu’un allongement de la durée des concessions ou une augmentation des tarifs additionnels.
La décarbonation : une priorité
Malgré les désaccords, il est clair que la décarbonation des autoroutes est une priorité pour réduire l’impact environnemental du transport routier. Les investissements nécessaires pour cette transition sont considérables, mais ils sont essentiels pour l’avenir durable de nos infrastructures autoroutières.
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