Acheter un bien immobilier va encore coûter plus cher dans plusieurs départements. À partir du 1ᵉʳ avril 2025, une hausse des frais de notaire de 0,5 % va s’appliquer, impactant directement le budget des acquéreurs. Une décision qui risque d’alourdir des transactions déjà fragilisées par des taux d’intérêt élevés et un marché en tension. Quels sont les départements concernés ? Quel impact sur le coût final d’un achat ? Décryptage d’une mesure qui ne passe pas inaperçue.
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Une hausse des frais de notaire actée dans plusieurs départements
La loi de finances 2025 permet aux départements d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux, plus connus sous le nom de “frais de notaire”. Cette hausse de 0,5 point, qui pourrait faire passer ces frais de 4,5 % à 5 % du prix d’achat, sera mise en place dès le printemps par plusieurs collectivités. Paris et les Hauts-de-Seine ont été parmi les premiers à voter cette augmentation, rapidement suivis par le Rhône, la Côte-d’Or et plusieurs départements d’Île-de-France, dont la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis.
D’autres territoires devraient suivre dans les semaines à venir. Selon François Sauvadet, président de l’Assemblée des Départements de France, “tous les départements vont voter la hausse”, à quelques exceptions près. L’Aisne, l’Oise et la Somme ont pour l’instant annoncé qu’ils ne l’appliqueraient pas. Mais pour la majorité des acheteurs, cette hausse est désormais une réalité avec des répercussions financières non négligeables.
Combien cela va-t-il coûter aux futurs acheteurs ?
L’impact sur le budget des acquéreurs est direct. Pour une transaction de 200 000 €, cette augmentation représente un surcoût d’environ 1 000 €. Une somme qui, ajoutée aux frais déjà élevés liés à l’achat d’un bien, risque de peser sur les ménages. Dans un marché où les taux d’intérêt restent hauts, chaque euro compte. Certains acheteurs cherchent déjà des solutions pour réduire les coûts de crédit avec une bonne assurance de prêt et optimiser leur financement.
Si cette hausse des frais de notaire est un coup dur pour les investisseurs et les ménages, une catégorie d’acheteurs en sera partiellement épargnée. Les primo-accédants, à condition que leur bien coûte moins de 250 000 € ou qu’ils s’engagent à y résider au moins cinq ans, pourront bénéficier d’exonérations. Les logements neufs, eux, ne sont pas concernés par cette augmentation.
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Un marché immobilier sous pression
Cette décision arrive dans un contexte déjà tendu. Entre la hausse des taux d’intérêt, la frilosité des banques et le ralentissement des transactions, l’immobilier est à la peine. Pour ceux qui espéraient acheter prochainement, l’addition devient encore plus lourde. Certains acheteurs vont devoir revoir leur budget, tandis que d’autres pourraient repousser leur projet. Pourtant, investir dans l’immobilier reste une priorité pour de nombreux Français, malgré ces nouvelles contraintes.
Cette hausse des frais de notaire est un symptôme supplémentaire des tensions financières qui pèsent sur le marché immobilier. L’objectif affiché est de compenser la réduction des dotations de l’État aux collectivités, mais ce sont bien les acquéreurs qui en paieront le prix. Une mauvaise nouvelle qui ne fait que renforcer la complexité d’un parcours d’achat déjà semé d’embûches.
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