Passoires thermiques : Interdiction de louer les logements G, le compte à rebours est lancé !

La date fatidique approche : dès le 1er janvier 2025, les propriétaires de logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) n’auront plus le droit de les louer. Une mesure drastique qui bouleverse le quotidien de nombreux bailleurs, et pour cause : la rénovation énergétique s’avère être un défi technique, financier et administratif. Mais que faire quand le temps manque et que les travaux coûtent cher ?

Une loi qui ne laisse pas de répit aux propriétaires

Adoptée dans le cadre de la loi Climat et Résilience, cette interdiction vise à éradiquer les passoires thermiques, ces logements énergivores qui pèsent sur les factures et sur l’environnement. Si la mesure fait sens sur le plan écologique, elle met à mal les propriétaires de biens G, souvent déjà en difficulté.

Pour échapper à l’interdiction, la solution est simple en théorie : améliorer la performance énergétique de son logement pour atteindre au moins la classe F. En pratique, cela implique des travaux coûteux, comme l’isolation des murs, le remplacement des fenêtres ou encore l’installation d’un système de chauffage plus performant. Mais beaucoup de bailleurs se retrouvent pris de court. Entre la pénurie d’artisans RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et les délais de réalisation, certains risquent de franchir l’échéance les mains vides.

Des aides insuffisantes pour certains bailleurs

Les pouvoirs publics mettent en avant des dispositifs tels que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) pour encourager les rénovations. Pourtant, ces aides couvrent rarement l’intégralité des dépenses nécessaires, obligeant les propriétaires à puiser dans leurs économies ou à contracter des prêts.

À cela s’ajoute un autre obstacle : les copropriétés. Les propriétaires d’appartements doivent parfois attendre des décisions en assemblée générale pour des travaux communs, comme l’isolation des combles ou des façades, retardant encore plus les améliorations énergétiques.

Certains bailleurs, découragés, préfèrent vendre leurs biens, souvent à perte en raison de la décote imposée par leur mauvaise note énergétique. Pour d’autres, la seule option semble être de continuer à louer en espérant ne pas attirer l’attention des autorités ou des locataires, un pari risqué aux conséquences juridiques lourdes.

Une obligation ou une opportunité déguisée ?

Si cette échéance du 1er janvier 2025 semble accablante, elle pourrait aussi être vue comme une opportunité à long terme. Les logements rénovés gagnent en valeur, attirent des locataires plus solvables et génèrent des économies d’énergie considérables. Encore faut-il avoir les moyens d’agir rapidement.

Pour les retardataires, l’idée d’une dérogation légale fait son chemin : une proposition en cours d’examen pourrait permettre aux propriétaires de contourner temporairement l’interdiction, à condition de prouver qu’un projet de travaux est engagé. Mais le texte arrivera-t-il à temps pour sauver ces propriétaires de la sanction ?

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