Les emprunteurs attendaient un signal fort, la Banque centrale européenne (BCE) l’a donné. Pour la sixième fois en moins d’un an, elle a décidé de baisser ses taux directeurs, accélérant ainsi la tendance baissière des crédits immobiliers. Une question se pose désormais : jusqu’où cette chute peut-elle aller ? Les projections s’affinent et certains spécialistes n’excluent plus un retour sous la barre des 3% d’ici la fin 2025.
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Une baisse des taux qui redonne du pouvoir d’achat
Après avoir flambé entre 2022 et 2023, les taux de crédit immobilier amorcent enfin une descente qui pourrait s’accélérer. Avec un taux moyen déjà passé de 4% à environ 3% sur 20 ans en un an, les conséquences sont significatives pour les emprunteurs. Selon les experts, une baisse d’un point représente jusqu’à 30 000 euros de pouvoir d’achat supplémentaire sur un emprunt de 200 000 euros. Une bouffée d’oxygène pour ceux qui souhaitent investir dans un appartement ou une maison individuelle.
Cette tendance s’explique par un double effet. D’une part, la BCE assouplit ses conditions monétaires pour relancer l’économie, incitant les banques à proposer des conditions plus attractives. D’autre part, la concurrence bancaire s’intensifie après deux années de repli du marché immobilier. Pour capter une clientèle en quête de financement, certaines enseignes n’hésitent plus à casser leurs marges et proposer des offres agressives.
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Des banques en guerre pour séduire les emprunteurs
Après une période de prudence extrême, les établissements bancaires reviennent sur le terrain de la conquête commerciale. Face à une demande encore timide, ils ciblent en priorité les primo-accédants et les emprunteurs aux revenus confortables. Les meilleurs dossiers peuvent déjà décrocher des taux à 2,70% sur 20 ans, une tendance qui pourrait se généraliser si la BCE poursuit sa politique accommodante.
Cette dynamique ouvre également la porte à de nouvelles opportunités pour ceux qui ont emprunté ces dernières années à des taux élevés. La renégociation devient une option stratégique, notamment pour les prêts souscrits en 2023 à plus de 4%. Pour ces emprunteurs, c’est le meilleur moment pour comparer les crédits immobiliers et envisager un rachat à des conditions plus avantageuses.
La baisse des taux peut-elle vraiment durer ?
Si l’optimisme est de mise, certains signaux invitent à la prudence. La récente remontée des taux obligataires pourrait limiter la marge de manœuvre des banques, qui ne pourront pas éternellement proposer des conditions ultra-attractives. De plus, l’incertitude géopolitique et les tensions inflationnistes restent des facteurs déterminants pour l’évolution des taux d’emprunt d’État.
Néanmoins, tant que la BCE maintiendra son cap, le mouvement baissier des crédits immobiliers devrait se poursuivre. L’accès à la propriété redevient progressivement une réalité pour de nombreux ménages, d’autant que le coût global d’un crédit inclut aussi l’assurance emprunteur, un paramètre à ne pas négliger dans son calcul de financement.
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Reste à savoir si cette fenêtre d’opportunité durera au-delà de 2025. Pour les candidats à l’achat, patienter comporte un risque : celui de voir les conditions financières se durcir à nouveau. Les prochains mois seront décisifs pour ceux qui souhaitent concrétiser leur projet immobilier à moindre coût.
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