Droits de succession 2025 : Ces changements qui pourraient bouleverser vos héritages

L’année 2025 marque une étape importante pour les successions et donations en France. Alors que les lois fiscales évoluent, il est crucial de comprendre les nouvelles règles pour protéger au mieux votre patrimoine. Découvrez ici les changements majeurs à venir et les stratégies pour optimiser vos transmissions.

Une fiscalité non indexée sur l’inflation

Contrairement à l’impôt sur le revenu, les droits de succession et de donation ne sont pas ajustés en fonction de l’inflation. En 2025, les barèmes restent donc identiques à ceux de 2024. Cependant, plusieurs modifications importantes influencent les seuils et plafonds de certains abattements.

  • Plafond de retrait sur le compte du défunt : Désormais fixé à 5 910 €, ce montant augmente légèrement par rapport aux 5 000 € de l’an dernier, offrant un peu plus de souplesse pour couvrir les frais d’obsèques.
  • Seuil de remboursement de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) : Ce seuil passe à 107 616,60 €, soit une hausse significative par rapport aux 105 300 € précédents, ce qui réduit la récupération par l’État pour les petites successions.

Abattements et exonérations : des opportunités à saisir

Les abattements fiscaux restent un levier clé pour minimiser l’impact des droits de succession et de donation. Voici les points à retenir pour 2025 :

  • En ligne directe (parents-enfants) : L’abattement de base reste fixé à 100 000 € par parent, complété par un abattement supplémentaire de 31 865 € pour les dons d’argent si le donateur a moins de 80 ans.
  • Personnes handicapées : Elles bénéficient toujours d’un abattement spécifique de 159 325 €, un avantage significatif pour alléger la charge fiscale.
  • Réduction pour mutilés de guerre : Une réduction de moitié des droits (plafonnée à 305 €) s’applique pour les donataires frappés d’une invalidité d’au moins 50 %.

Ces avantages permettent de préserver une plus grande part du patrimoine dans les mains des héritiers ou des bénéficiaires.

Vers une fiscalité plus souple ?

Le projet de loi de finances 2025, bien que partiellement censuré, avait proposé deux mesures prometteuses :

  1. Assouplissement des abattements entre proches : Une initiative qui aurait favorisé les transmissions intra-familiales.
  2. Réforme de l’assurance-vie : Une fiscalité allégée sur les versements, visant à encourager cet outil de transmission.

Bien que ces mesures soient suspendues, elles reflètent une tendance à alléger les charges fiscales pour les familles.

Barèmes selon le degré de parenté

Les taux d’imposition restent parmi les plus élevés en Europe. Voici un rappel des tranches pour les héritages en ligne directe :

  • Jusqu’à 8 072 € : 5 %
  • De 15 932 € à 552 324 € : 20 %
  • Au-delà de 1 805 677 € : 45 %

Pour les successions entre tiers ou parents éloignés, le taux grimpe jusqu’à 60 %, rendant ces transmissions particulièrement coûteuses.

Comment tirer parti des règles en 2025 ?

  1. Anticipez vos donations : Les abattements peuvent être renouvelés tous les 15 ans. Planifiez vos donations pour maximiser ces avantages.
  2. Favorisez les donations en pleine propriété : Sous conditions, elles bénéficient d’une réduction de droits de 50 % si le donateur a moins de 70 ans.
  3. Profitez des exonérations spécifiques : Les frais d’obsèques et certains dons familiaux offrent des opportunités d’optimisation.

Le paysage fiscal des successions et donations pour 2025 impose de rester vigilant. S’informer, anticiper et faire appel à des experts sont les clés pour réduire les coûts et protéger vos héritiers. Partagez cet article parce que chaque famille mérite de conserver l’héritage qu’elle a construit avec soin.

Source : https://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/c_120793/succession/le-bareme-des-droits-de-succession-et-de-donation-pour-2025-20250122