L’anticipation d’une hausse historique du taux de Livret A vers les 4% d’intérêt suscite une fièvre d’optimisme parmi les épargnants français. Le suspense plane cependant sur le seuil réel de cette augmentation.
Livret A : vers un pic historique de 4% ?
L’index d’inflation de juin publié par l’INSEE, ainsi que les taux interbancaires de ces six derniers mois, laisse entrevoir une envolée du taux de Livret A à 4%. Pour autant, les autorités monétaires pourraient modérer cette montée pour éviter de perturber l’assurance-vie. Les incertitudes demeurent et l’annonce officielle des nouveaux taux d’intérêts, qui doit avoir lieu avant le 15 juillet, est attendue avec impatience.
L’effet domino sur le LEP et le LDD
Le Livret d’Epargne Populaire à 5,6%
L’impact de cette hausse potentielle ne se limitera pas au Livret A. Le Livret d’Epargne Populaire (LEP), dont le taux correspond à la moyenne de l’inflation annuelle des six derniers mois, devrait ainsi s’établir à 5,6% à partir du 1er août.
Une répercussion sur le Livret de Développement Durable et Solidaire
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) sera également concerné. En effet, son rendement est identique à celui du Livret A. Cependant, il faut préciser que toute hausse du Livret A pourrait avoir des répercussions sur le secteur du logement social, car elle augmenterait les coûts d’emprunt pour les offices HLM.
L’assombrissement du tableau : une hausse plafonnée à 3,5% ?
Malgré cette perspective réjouissante, une ombre plane sur ce tableau idyllique. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, envisage en effet de contenir l’ascension du rendement du Livret A. Cette mesure a pour objectif de prévenir un impact trop fort de cette revalorisation sur les banques et le secteur du logement social. Si cette mesure est mise en place, le taux du Livret A pourrait se stabiliser à 3,5% dès le 1er août.
Le verdict final attendu dans les prochains jours
Les épargnants tiennent leur souffle alors que le gouverneur de la Banque de France s’apprête à donner sa recommandation au ministère de l’Economie. Jusqu’à présent, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a toujours suivi scrupuleusement la position de François Villeroy de Galhau. Cette décision aura également des répercussions sur les détenteurs d’un LDDS, le rendement du Livret de développement durable et solidaire étant identique à celui du Livret A.
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