Le Gouvernement encourage l’efficacité énergétique des logements tout en réduisant les aides à l’autoconsommation photovoltaïque. Une contradiction totale qui suscite incompréhension et colère parmi les particuliers ayant investi dans le solaire. « Ça en devient de la schizophrénie ! On nous incite à améliorer nos logements, mais on nous coupe les aides, alors que d’autres dispositifs totalement inutiles sont maintenus », s’insurge un propriétaire désemparé.
Un revirement brutal qui inquiète les particuliers
Le 12 février dernier, l’État a présenté un projet de texte visant à limiter le soutien aux petites installations photovoltaïques. L’objectif affiché : recentrer les aides sur les installations en autoconsommation tout en réduisant le tarif de rachat du surplus injecté sur le réseau. Un changement qui s’appliquerait de manière rétroactive au 1er février 2025, laissant des milliers de particuliers dans l’incertitude.
Jusqu’à présent, la politique énergétique française favorisait l’installation de panneaux solaires sur les toitures des particuliers, en permettant une revente de l’électricité non consommée à un tarif attractif. Ce modèle économique permettait d’amortir plus rapidement l’investissement initial, rendant l’énergie solaire accessible au plus grand nombre. Avec ce coup de frein brutal, le retour sur investissement s’allonge considérablement, risquant de dissuader de nombreux ménages de franchir le pas.
Une décision qui va à l’encontre des engagements climatiques
Alors que la transition énergétique est plus que jamais une priorité, cette réduction des aides suscite un vif débat. Officiellement, l’État justifie ce choix par la nécessité de soutenir l’industrie française dans la fabrication de panneaux solaires, conformément au règlement européen « Industrie Zéro Net » (NZIA). En clair, il s’agit de favoriser la production locale plutôt que d’aider les particuliers à s’équiper.
Mais cette stratégie soulève une question de fond : comment atteindre les objectifs nationaux en matière de rénovation énergétique si les dispositifs incitatifs sont réduits ? En coupant les aides à l’autoconsommation, le risque est de ralentir considérablement l’adoption des solutions solaires par les ménages, alors même que la France accuse déjà du retard dans le développement des énergies renouvelables.
Un marché déstabilisé et un signal négatif envoyé aux investisseurs
Cette annonce a provoqué un véritable électrochoc dans le secteur du photovoltaïque. Professionnels et particuliers dénoncent une décision prise sans concertation, qui met en péril des projets déjà engagés. L’application rétroactive du texte renforce ce sentiment d’insécurité réglementaire, décourageant de futurs investissements.
Ce revirement est d’autant plus surprenant que d’autres dispositifs, jugés bien moins efficaces en termes de performance énergétique, continuent d’être financés sans restriction. De nombreux acteurs alertent sur les conséquences d’une telle politique : baisse des installations, frein à l’autonomie énergétique des ménages et affaiblissement de la dynamique verte amorcée ces dernières années.
Le Gouvernement semble donc naviguer à contre-courant de ses propres ambitions climatiques. Parce qu’un tel recul sur le soutien à l’énergie solaire ne peut qu’alimenter la défiance et l’attentisme, au moment même où la transition énergétique exige des choix clairs et cohérents.
En tant que jeune média indépendant, CESdeFrance a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !
Bonjour,
Je ne partage pas votre point de vue, le prix de rachat de l’électricité photovoltalique est racheté à un prix beaucoup trop chère par rapport au marché de gros electrique de plus le prix de l électricité est négatif en journée sur une partie de l’année et c’est encore le contribuable qui paie arrêtons toutes ces subventions pour tout et n’importe quoi….