La réforme de l’assurance-chômage s’avère être un coup dur pour un tiers des allocataires, révèle l’Unedic. Découvrons les conséquences inquiétantes de cette mesure sur de nombreux chômeurs.
Les enjeux de la réforme du chômage
L’assurance-chômage en France est en plein bouleversement avec la future réforme envisagée par le gouvernement. L’Unedic, qui gère ce régime, a mené une étude approfondie pour évaluer les impacts potentiels de ces changements sur les bénéficiaires. Les conclusions sont sans appel : près d’un tiers des allocataires pourraient voir leur situation se dégrader.
Durcissement des conditions d’éligibilité
Actuellement, travailler six mois sur les 24 derniers mois permet de toucher une indemnité chômage. Si cette durée était augmentée à sept mois, 11 % des allocataires seraient pénalisés. En poussant à 12 mois de travail sur les 24 derniers mois, 31 % des inscrits à France Travail se trouveraient exclus. Le gouvernement pourrait opter pour un compromis, en exigeant entre huit et neuf mois de travail.
Réduction de la période de référence
Une autre option étudiée par l’Unedic consiste à raccourcir la période de référence. Cela reviendrait à exiger six mois de travail non pas sur les 24 derniers mois, mais sur les 18 derniers mois. Plus d’un tiers des chômeurs seraient alors touchés et les économies pour le système atteindraient 7,5 milliards d’euros par an.
Réduction de la durée d’indemnisation
Le gouvernement envisage également de réduire la durée pendant laquelle un demandeur d’emploi peut toucher des allocations. Pour les moins de 53 ans, cette période pourrait passer de 18 à 12 mois, s’alignant ainsi sur la moyenne européenne. Ce changement affecterait principalement les travailleurs ayant accumulé de nombreuses années de cotisation, mais confrontés à un licenciement ou à une rupture conventionnelle.
Les catégories les plus vulnérables
Les jeunes, ainsi que les travailleurs en CDD ou en intérim, seraient les plus impactés par ces réformes. Ces groupes sont généralement moins stables professionnellement et accumuler le nombre requis de mois de travail dans des périodes raccourcies pourrait s’avérer difficile.
Objectifs financiers du gouvernement
L’un des buts déclarés de cette réforme est la réduction des dépenses publiques. En durcissant l’accès au régime et en raccourcissant la durée des allocations, le gouvernement espère économiser des milliards d’euros par an. Cependant, ces mesures pourraient se heurter à une vive contestation de la part des syndicats et organisations de défense des chômeurs.
Un avenir incertain pour les bénéficiaires
Face à cette réforme, les allocataires se trouvent dans une situation précaire. Il est crucial de suivre de près les prochains développements et de se préparer à d’éventuels ajustements dans les critères d’éligibilité et la durée des indemnisations.
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