« Chaque mois, je passais des heures à comprendre ce que je devais déclarer. Une erreur et c’était des mois de galère pour récupérer mon dû. C’est honteux dans un pays comme le nôtre ! » s’indigne Thomas, un bénéficiaire du RSA. Comme lui, des millions de Français ont subi un système archaïque, source de stress et d’injustices. Mais dès le 1er mars 2025, tout change.
La fin d’un parcours du combattant administratif
Jusqu’à présent, toucher la prime d’activité ou le RSA relevait du parcours du combattant. Chaque trimestre, les allocataires devaient déclarer leurs revenus manuellement, en scrutant bulletins de salaire et relevés pour éviter la moindre erreur. Ce casse-tête administratif laissait sur le carreau des milliers de personnes, victimes du non-recours aux aides ou, à l’inverse, contraintes de rembourser des sommes perçues par erreur.
Dès mars 2025, cette procédure appartient au passé. La déclaration sera pré-remplie, s’appuyant sur les données collectées auprès des organismes concernés. Concrètement, les bénéficiaires n’auront plus qu’à vérifier les montants indiqués. En cas d’erreur, une correction sera possible sur présentation d’un justificatif.
Un nouveau mode de calcul qui change tout
Ce bouleversement ne se limite pas à la simplification des démarches. Le calcul des droits évolue également. Jusqu’à présent, les aides étaient basées sur les ressources des trois mois précédents (M-1 à M-3). Désormais, ce sont les revenus de M-2 à M-4 qui seront pris en compte. Cette modification vise à réduire les erreurs de déclaration et à stabiliser les montants perçus.
Pour un bénéficiaire effectuant sa déclaration en mars 2025, cela signifie que les ressources de novembre, décembre 2024 et janvier 2025 seront prises en compte. Un changement technique, mais crucial pour éviter les écarts brutaux d’allocations d’un mois à l’autre.
Une réforme qui divise
Si cette avancée est saluée pour sa simplicité, elle soulève aussi des interrogations. Certains craignent que les allocataires perdent la maîtrise de leur déclaration et se retrouvent face à des erreurs difficiles à rectifier. D’autres pointent un risque de contrôle accru, avec des erreurs potentielles pénalisant encore davantage les plus précaires.
Malgré ces craintes, la généralisation de cette réforme marque la fin d’un système jugé obsolète. Plus besoin de jongler avec les déclarations, de craindre un retard ou une erreur de saisie. Un pas de plus vers une automatisation qui, espérons-le, réduira les injustices et rendra enfin l’accès aux aides sociales plus équitable pour tous.
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