Face aux débats autour de la réforme du RSA et de la conditionnalité de 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires, le patron de Pôle emploi se veut rassurant. Jean Bassères clarifie la position de l’organisme public.
La genèse du débat sur le RSA et l’accompagnement
Jean Bassères, actuel directeur général de Pôle emploi, a souhaité remettre les pendules à l’heure lors d’un récent échange avec l’Association des journalistes de l’information sociale. Tout commence lors de la campagne présidentielle de 2022. Emmanuel Macron envisage de lier le RSA à la réalisation d’activités hebdomadaires. Le but : favoriser la réorientation vers l’emploi. Cette proposition ne tarde pas à faire réagir, certains y voyant une forme de travail “forcé” et “gratuit” pour les bénéficiaires.
Les Républicains et l’introduction des 15 heures obligatoires
L’idée initiale du gouvernement ne faisait pas explicitement mention de cette obligation. Mais lors de l’examen du projet de loi au Sénat, la droite y a vu une opportunité d’insérer cette conditionnalité. Le texte a depuis été modifié pour préciser que ces 15 heures sont un maximum et que des exceptions sont prévues pour réduire ce temps.
«Parler de jobs non payés, c’est de la caricature !» Jean Bassères tient à mettre fin à certaines rumeurs.
Il précise que les heures d’activité correspondent à un accompagnement, et non à du travail gratuit. Cet accompagnement pourra prendre la forme de formations, stages ou immersions professionnelles, entre autres. L’objectif : aider les allocataires du RSA dans leur recherche d’emploi.
L’opposition redoute des abus
Certains membres de l’opposition craignent que cette mesure ne mène à des abus de la part des entreprises. Ces dernières pourraient potentiellement profiter de main-d’œuvre gratuite, notamment lors des immersions professionnelles. «Il s’agit d’une immersion assez courte qui permet de découvrir la situation réelle d’un métier», rappelle Bassères, tout en soulignant que ces immersions augmentent significativement les chances de retour à l’emploi.
Des chiffres qui parlent
Près de 200 000 immersions ont été réalisées en 2022 et déjà 166 000 depuis le début de cette année. Ces immersions ont en moyenne une durée de 42 heures. Pour faciliter ces échanges entre entreprises et demandeurs d’emploi, Pôle emploi a développé une application où 40 000 entreprises sont déjà inscrites.
Financements et mise en œuvre
Mettre en place l’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi et allocataires du RSA a un coût. Le directeur de Pôle emploi se montre pourtant confiant pour les années à venir. Avec un financement progressif prévu jusqu’en 2027, Jean Bassères est persuadé du succès de la réforme France Travail et du RSA.
Un outil pour répondre aux besoins réels
Loin de la polémique, l’essentiel est de fournir un véritable outil d’accompagnement pour les demandeurs d’emploi. Avec la mise en place de ce dispositif, Pôle emploi espère apporter une réponse concrète aux besoins de ses bénéficiaires.
🌟 Conseils pour les petits salaires : comment optimiser votre budget ?
- Assurance : Une première étape est d’examiner votre assurance habitation pour voir si vous pouvez bénéficier d’un tarif plus avantageux.
- Consommation énergétique : Pensez à adopter des gestes éco-responsables pour réduire vos factures d’énergie. Par exemple, éteignez les lumières lorsque vous quittez une pièce.
- Achats groupés : Envisagez de vous associer avec d’autres locataires pour faire des achats groupés (par exemple, produits ménagers ou nourriture) afin de bénéficier de remises.
Tags : RSA, Réforme, Pôle emploi, Jean Bassères, Immersion professionnelle, Accompagnement, France Travail.
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