Quand la capitale russe décide de mettre le holà, elle le fait avec force. Les filiales russes de Credit Suisse (CS) et UBS ont récemment été au cœur d’une décision éclatante du Tribunal arbitral de Moscou. Elles ne peuvent désormais plus user librement de leur capital-actions. Une nouvelle qui a secoué le monde financier et qui mérite une plongée profonde dans les méandres de cette affaire.
Les dessous d’une décision choc
La direction du géant bancaire fusionné, résultant de la fusion entre CS et UBS, a été prise au dépourvu par cette annonce, à tel point qu’elle a préféré garder le silence lorsque les journalistes ont cherché à obtenir des éclaircissements. Une attitude qui, au lieu d’apaiser les esprits, a alimenté les spéculations et la curiosité du public.
Zenit, une banque russe, est à l’origine de cette onde de choc. Elle a en effet sollicité la justice moscovite pour empêcher CS et UBS de jouir librement de leur capital-actions. Les “mesures provisionnelles” annoncées interdisent aux deux banques de vendre, d’offrir en garantie ou d’hypothéquer leurs titres ou ceux de tiers. Un coup dur, surtout que la démarche de Zenit intervient dans le contexte d’une procédure de mise en faillite initiée contre Credit Suisse depuis le 7 août.
Les raisons derrière l’offensive de Zenit
Zenit n’a pas lancé cette offensive juridique sans raison. La banque russe a souligné les dangers potentiels liés à la cessation des activités des deux établissements helvétiques sur le territoire russe. Elle a mis en exergue la difficulté, voire l’impossibilité, de revendiquer ses droits en cas de conflit. Le tribunal, après examen, a confirmé que Credit Suisse et son “successeur légal” UBS possédaient des actifs en Russie pouvant potentiellement indemniser les créanciers. Et d’après Zenit, ces créanciers sont confrontés à un “risque élevé de perte”.
Mais Zenit n’a pas tout obtenu. Malgré son insistance, la banque n’a pas réussi à convaincre le tribunal de saisir des fonds à hauteur de 13,6 millions de dollars (soit environ 1,26 milliard de roubles au 3 août). Ces fonds sont actuellement sur les comptes de la filiale moscovite de CS et sur ceux d’UBS. La banque n’a pas fourni suffisamment d’arguments solides justifiant cette mesure.
Un contexte mouvementé pour les géants bancaires
Rappelons que ces événements surviennent dans un contexte particulièrement tendu pour les deux banques. La finalisation du rachat de CS par UBS le 12 juin dernier, suite à la faillite de Credit Suisse, avait été largement médiatisée. La direction du nouveau géant bancaire avait alors affirmé que les deux entités poursuivraient leurs opérations de manière autonome pendant la phase d’intégration.
Le paysage financier international est en constante évolution, et la Russie, avec ses décisions et ses réactions, est un acteur clé qui influence les mouvements sur cet échiquier. Cette affaire entre Credit Suisse, UBS et Zenit en est une parfaite illustration.
L’impact sur l’économie française et sur le portefeuille des français
🚨URGENT🚨 – Décision choc du Tribunal arbitral de Moscou : Les filiales russes de #CreditSuisse et #UBS frappées d'une interdiction sur leur capital-actions !
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— Citoyen En Slip (Média 🇫🇷) (@CesDefrance) August 19, 2023
L’avenir nous dira comment cette saga se terminera. Les observateurs financiers, quant à eux, suivront de près les prochains développements, tout en se demandant quel sera le prochain coup de théâtre dans le monde complexe de la finance internationale.
Tags associés à l’article : Moscou, Credit Suisse, UBS, Tribunal arbitral, Zenit, banques helvétiques, finance internationale, capital-actions, fusion bancaire, rachat.
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