Dans le paysage fiscal français, l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) demeure un prélèvement emblématique, touchant une frange spécifique de la population. Qui sont donc ces contribuables qui se voient assujettis à cet impôt ? Plongeons dans une analyse détaillée de leur profil, explorant l’âge moyen, la nature de leur patrimoine et d’autres caractéristiques distinctives. Ce portrait détaillé offre un aperçu fascinant des dynamiques de la richesse immobilière en France.
Présentation générale de l’Impôt sur la Fortune Immobilière
L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) demeure l’une des pierres angulaires de la fiscalité française concernant les biens immobiliers de grande valeur. Institué en 2018 comme successeur de l’impôt sur la fortune (ISF), cet impôt cible les propriétés dont la valeur dépasse le seuil de 1,3 million d’euros, touchant ainsi une fraction spécifique des ménages français.
En 2023, environ 176,000 foyers fiscaux ont été assujettis à cet impôt, marquant une augmentation de plus de 7% par rapport à l’année précédente. La recette totale générée par l’IFI cette année-là avoisinait les 1,95 milliard d’euros, en hausse de 6,2% par rapport à 2022.
Analyse démographique des contribuables soumis à l’IFI
L’IFI touche principalement un groupe démographique spécifique en termes d’âge. Le premier contribuable de chaque foyer redevable de cet impôt est en moyenne âgé de 70 ans, avec une majorité écrasante (70%) des contribuables ayant plus de 65 ans. Cette information suggère que l’accumulation de biens immobiliers suffisants pour dépasser le seuil de l’IFI est souvent le résultat de nombreuses décennies.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que les foyers les plus jeunes, âgés de moins de 45 ans, présentent un patrimoine moyen plus élevé que ceux des tranches d’âge supérieures, alignant en moyenne 2,7 millions d’euros contre 2,45 millions pour les plus âgés.
La localisation géographique des contribuables à l’IFI est également digne d’intérêt. Une large majorité des foyers soumis à l’IFI résident en région parisienne, soulignant ainsi la concentration élevée de la valeur immobilière dans cette région. À titre d’exemple, 25% des adresses enregistrées se trouvent à Paris, suivies par 9% dans les Hauts-de-Seine et 5% dans les Yvelines.
Distributions du patrimoine au sein des contribuables de l’IFI
Concernant la répartition du patrimoine immobilier parmi les foyers redevables, un peu plus d’un tiers des revenus de l’IFI provient des ménages possédant un patrimoine évalué entre 1,3 et 2,5 millions d’euros, bien que ceux-ci constituent 73% des foyers imposables. En montant dans les tranches de patrimoine, les ménages possédant entre 2,5 et 5 millions d’euros, représentant environ 20% des foyers, contribuent aussi à un tiers des recettes. Les plus hauts patrimoines dépassant les 5 millions d’euros, bien qu’ils ne forment que 5% des foyers, s’acquittent du dernier tiers de l’impôt total recueilli.
Cette structure d’imposition révèle non seulement la stratification de la richesse au sein des contribuables de l’IFI mais met également en lumière l’impact des disparités patrimoniales sur les contributions fiscales individuelles en France.
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