Abri de jardin et taxe foncière : qui paie lorsque le locataire souhaite l’installer ?

La location d’un logement entraîne souvent des questions concernant les droits et obligations du propriétaire et du locataire, notamment en ce qui concerne les installations extérieures comme un abri de jardin. L’une de ces interrogations est de savoir qui doit payer la taxe foncière si le locataire décide d’installer un abri de jardin sur le terrain loué. Dans cet article, nous allons préciser les responsabilités de chacun dans cette situation et détailler les éléments à prendre en compte pour déterminer qui devra payer la taxe foncière.

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Qu’est-ce que la taxe foncière et ses implications pour un abri de jardin ?

La taxe foncière est un impôt local annuel qui concerne tous les propriétaires de biens immobiliers, qu’ils occupent leur bien ou le mettent en location. Elle est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du bien, c’est-à-dire la valeur estimée du loyer auquel il pourrait être loué sur le marché. En règle générale, c’est le propriétaire du bien qui est redevable de la taxe foncière.

Concernant les abris de jardin, ils sont également soumis à la taxe foncière s’ils respectent certaines conditions :

  • l’abri doit avoir une surface de plus de 5 mètres carrés,
  • il doit être fixé au sol de manière durable,
  • et il doit être utilisé à des fins d’habitation, de stockage ou de loisir (par exemple, un garage, une remise, une serre, etc.).

Ainsi, si le locataire installe un abri de jardin respectant ces critères sur le terrain loué, il peut entraîner une augmentation de la taxe foncière due par le propriétaire.

Qui paie la taxe foncière en cas d’installation d’un abri de jardin par le locataire ?

Le principe général veut que la taxe foncière soit payée par le propriétaire du bien qui profite de l’équipement public et du cadastre local. Toutefois, dans certains cas où le locataire aménage l’espace extérieur avec un abri de jardin, la question de la répartition de cette charge fiscale se pose.

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1. Si l’abri de jardin est installé sans accord préalable du propriétaire

Dans ce cas, le locataire a réalisé une installation sans l’autorisation explicite du propriétaire. Le bailleur pourra alors exiger que l’installation soit démontée ou demander une indemnité équivalente au montant de la hausse de la taxe foncière résultant de la présence de cet abri de jardin.

2. Si l’abri de jardin est installé avec l’accord préalable du propriétaire

Si le propriétaire donne son consentement pour l’installation de l’abri de jardin, il est recommandé de prévoir dès le départ les modalités de répartition de la taxe foncière entre les parties. Cela peut être consigné dans un avenant au contrat de bail conclu entre le propriétaire et le locataire.

Ainsi, il est possible de prévoir que :

  1. le locataire paie la totalité ou une partie de la taxe foncière liée à l’abri de jardin,
  2. ou bien que le propriétaire continue de payer la taxe foncière à condition de récupérer cette charge auprès du locataire sous forme de loyer complémentaire.

3. Si l’abri de jardin était déjà présent lors de la signature du contrat de location

Dans ce cas, si aucune mention spécifique n’a été faite concernant la taxe foncière dans le contrat de bail, le propriétaire reste responsable du paiement de cet impôt et ne pourra pas en réclamer le remboursement au locataire.

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Comment faire face aux éventuelles complications ?

Pour éviter tout désaccord ou litige avec votre locataire, il est important de communiquer clairement et de consigner par écrit les conditions d’installation de l’abri de jardin ainsi que les modalités de prise en charge de la taxe foncière. De plus, il est conseillé de :

  • vérifier auprès des services fiscaux si l’installation envisagée est soumise à la taxe foncière,
  • s’informer sur les démarches administratives à effectuer pour déclarer l’abri de jardin (permis de construire, déclaration préalable, etc.),
  • et enfin, prêter attention à la durée d’installation de l’abri de jardin : s’il est installé pour une période déterminée et inférieure à trois mois, il ne sera pas soumis à la taxe foncière.

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En conclusion, si votre locataire souhaite installer un abri de jardin, la question de la prise en charge de la taxe foncière doit être discutée et clarifiée entre les parties. En tout état de cause, c’est le propriétaire qui reste redevable de cet impôt, mais des arrangements peuvent être trouvés avec le locataire pour lui imputer tout ou partie de cette charge financière.

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Consultant indépendant en technologies liées à la construction et l’habitat. Avec +20 ans d’expérience dans le domaine, je suis passionné par l’innovation et l’amélioration des solutions énergétiques durables pour les bâtiments et les maisons. Mon objectif est d’aider mes clients à construire des infrastructures écoénergétiques efficaces pour un avenir plus vert et plus propre.