Un sentiment d’injustice grandit dans le cœur de nombreux propriétaires immobiliers français. La taxe foncière, un impôt que beaucoup jugent déjà lourd, connaît une augmentation qui bouleverse les budgets de nombreux ménages. Certains témoignages poignants recueillis par Capital en disent long sur le ressenti des Français face à cette hausse.
Une amertume généralisée chez les propriétaires : “J’ai reçu ma taxe foncière et j’ai eu les larmes aux yeux.”
L’incompréhension des propriétaires fonciers
La pilule est dure à avaler pour ceux qui voient leur taxe foncière augmenter cet automne. Entre le sentiment d’être utilisés comme un “tiroir-caisse” pour les finances publiques et l’impact sur leur trésorerie, certains se demandent même s’ils ont fait le bon choix en devenant propriétaires. Martine, propriétaire en Sarthe, partage le sentiment de nombreux Français : “En tant que propriétaires fonciers, nous avons l’impression de combler le manque à gagner pour l’État avec la suppression de la taxe d’habitation”. La réforme de cette taxe, initiée par Emmanuel Macron, a indéniablement changé la donne.
Marie, une autre propriétaire, exprime sa désolation : “J’ai eu les larmes aux yeux quand j’ai vu qu’il fallait payer 1.229 euros.”. Au-delà du montant, c’est le principe même de cette augmentation qui semble irriter les propriétaires.
Les voix politiques se font entendre
La députée socialiste, Christine Pires Beaune, n’a pas hésité à qualifier cette situation d’“erreur magistrale”. Les répercussions sociales et économiques de cette hausse ne sont pas à prendre à la légère. Quand les citoyens voient leur confiance ébranlée, les répercussions sur le marché immobilier, mais aussi sur la cohésion sociale, peuvent être conséquentes.
Des mesures d’exonération pour certains citoyens, qui peut en bénéficier ?
Il est rassurant de constater que, malgré cette hausse, des mesures ont été prises pour protéger les personnes les plus vulnérables. Seniors, personnes handicapées ou modestes peuvent ainsi bénéficier d’une exonération automatique de la taxe foncière. Cela concerne notamment ceux qui perçoivent l’Aspa, l’allocation supplémentaire d’invalidité ou encore l’AAH. Les conditions sont toutefois précises : occupation de l’habitation seul ou avec des personnes à charge, revenus ne dépassant pas un certain seuil…
Les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent également être exemptées si elles répondent à certains critères de revenu et d’occupation du logement. Et si elles entrent en maison de retraite ou en Ehpad, cette exonération peut se poursuivre, à condition que leur résidence principale reste inoccupée.
Une démarche automatique, mais attention aux oublis
L’administration fiscale est censée accorder cette exonération d’office. Aucune action n’est donc requise des contribuables concernés, sauf pour les résidences secondaires. Néanmoins, en cas d’oubli, il est recommandé d’adresser une réclamation au service des impôts. Une précision de taille : cette exonération ne couvre pas la taxe d’enlèvement d’ordures ménagères.
“Veut-on obliger les seniors à quitter leur maison qu’ils ont mis tant de temps à construire et à payer ?”
La taxe foncière est un sujet sensible qui touche directement le portefeuille des Français. Entre sentiment d’injustice et nécessité de financer les services publics, trouver le juste équilibre est un défi de taille pour les pouvoirs publics.
Tags : Taxe foncière, propriétaires immobiliers, impôts, exonération, seniors, personnes handicapées, Emmanuel Macron, hausse fiscale.
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