Le marché immobilier connaît une dynamique surprenante : les logements énergétiquement inefficaces, surnommés “passoires thermiques”, deviennent une cible privilégiée pour de nombreux investisseurs. Cette tendance, à contre-courant des préoccupations écologiques actuelles, soulève des questions autant sur les motivations des acheteurs que sur les implications futures de ces investissements.
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une hausse notable des ventes de biens énergivores
Les notaires de France ont récemment mis en lumière une tendance inattendue dans le secteur immobilier : une hausse significative des ventes de biens classés F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En effet, ces logements, réputés pour leur faible efficacité énergétique, représentent aujourd’hui près de 18% des transactions immobilières, contre 11% il y a deux ans. Cette évolution marque un tournant dans les habitudes d’achat et de vente sur le marché immobilier français.
des prix attractifs malgré une performance énergétique faible
Les investisseurs immobiliers sont de plus en plus attirés par ces biens, principalement en raison de leur prix d’achat nettement inférieur à celui des logements mieux classés. Le notariat souligne que la décote peut dépasser 10% dans certaines régions, comme dans le Grand Est et les Hauts-de-France, comparé à des biens de classe D. À Paris et en Gironde, cependant, les différences de prix sont moins marquées, voire inversées, en raison de la valeur ajoutée des bâtiments anciens qui, malgré leur mauvaise performance énergétique, demeurent très prisés pour leur caractère.
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un marché en pleine mutation
Cette tendance souligne une mutation significative du marché immobilier. Les acquéreurs, face à la montée des taux d’intérêt et à la réduction de leur pouvoir d’achat immobilier, se tournent vers ces “passoires thermiques” comme une alternative économique. Le Conseil supérieur du Notariat, par la voix de son porte-parole Edouard Grimond, indique que la notation DPE est devenue un levier de négociation majeur dans l’immobilier. Les investisseurs, par opportunisme, exploitent cette tendance pour maximiser leurs profits, malgré les coûts énergétiques élevés et les futures restrictions législatives sur la mise en location de ces biens.
implications et perspectives futures
L’achat de ces biens pose des questions sur les implications à long terme. Les futurs propriétaires devront faire face à des coûts énergétiques accrus et à des restrictions législatives sur la location de logements mal classés, prévues pour entrer en vigueur à partir de 2025 pour les logements classés G et 2028 pour les classés F. Cette situation pose la question de savoir si l’investissement dans de telles propriétés est réellement judicieux ou s’il s’agit d’une réponse à court terme à un marché immobilier en mutation.
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Les investisseurs immobiliers, en quête de bonnes affaires, semblent avoir trouvé dans les passoires thermiques une opportunité inattendue. Cependant, cette tendance soulève des questions sur la durabilité et l’éthique des investissements immobiliers à l’ère de la prise de conscience écologique.
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