La rénovation énergétique des copropriétés connaît un vent nouveau. Le marché immobilier est sur le point d'être transformé par de nouvelles mesures financières. Découvrez comment ces changements peuvent aider les copropriétés à sauter le pas vers une meilleure performance énergétique.
Un éco-prêt à taux zéro collectif pour revitaliser la rénovation
L'habitat en copropriété a toujours été une source d'inquiétude dans le vaste projet de rénovation énergétique en France. Malgré des aides comme MaPrimeRénov' Copropriétés ou l'éco-PTZ copropriétés, les logements collectifs tardent à se mettre à niveau. Heureusement, un amendement au projet de loi de finances pour 2024 vient apporter un nouveau souffle. David Amiel, député de la majorité présidentielle (Renaissance), a proposé la création d'un éco-PTZ collectif pour les copropriétés. Une mesure adoptée le 18 octobre qui vise à faciliter et accélérer le financement des travaux de rénovation.
« Actuellement, une copropriété peut décider d'engager des travaux de rénovation sans proposer une solution de financement à chaque propriétaire », regrette David Amiel.
L'amendement donne donc le feu vert aux syndicats de copropriétaires pour souscrire un éco-PTZ au nom de la copropriété entière. Cette souscription se fera à la majorité absolue en assemblée générale. En simplifiant, si l'éco-PTZ est adopté, tous les copropriétaires en bénéficieront, ce qui accélérera les processus de décision et de mise en œuvre.
Etienne Dequirez, président de Plurience, mentionne que des clarifications sont nécessaires concernant la participation individuelle des copropriétaires au prêt. Néanmoins, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) salue cette avancée, la qualifiant de prêt “réellement collectif”.
Des dispositifs complémentaires pour une rénovation intégrale
L'éco-PTZ copropriétés n'est pas la seule nouveauté. Le PLF 2024 propose également de le coupler avec MaPrimeRénov' Copropriétés, une aide existante depuis 2021. Avec ce couplage, les plafonds des aides augmentent, permettant des travaux de rénovation plus conséquents.
« Elle élimine le besoin pour chaque copropriétaire de financer individuellement sa part des travaux », affirme Christophe Duprat, PDG de Qlower.
Ce nouveau prêt rendrait les travaux plus accessibles en répartissant équitablement les coûts entre les copropriétaires.
Gilles Frémont, président de l'ANGC, considère cette initiative comme une excellente mesure. Il apprécie sa simplicité et sa clarté, qui facilitent le rôle du syndic. Le syndic, en tant que seul emprunteur, n'aurait à fournir aux banques que les documents concernant la copropriété, simplifiant grandement la procédure.
Mais toutes les parties ne sont pas d'accord. Pour Christophe Berfini, de la Caisse d'Epargne Ile-de-France, il est essentiel d'analyser chaque copropriétaire avant d'accorder le prêt. Malgré ce débat, beaucoup restent optimistes quant à l'impact de ces mesures sur la rénovation énergétique.
Le PLF 2024 ne s'arrête pas là. D'autres mesures, comme la prorogation de l'éco-PTZ individuel jusqu'en 2027 et la transformation du “prêt avance mutation” en un prêt à taux zéro, sont également en discussion. Ces nouvelles dispositions seront mises en place à partir du 1er janvier 2024.
Conclusion : Ces avancées financières promettent de transformer le marché immobilier et d'encourager les copropriétés à investir dans la rénovation énergétique. Un avenir plus vert se profile pour l'immobilier en France.
