Épargne : Le PEL est-il toujours un bon placement en 2024 ?

Alors que les taux d'intérêt sont au plus bas et que l' persiste, se pose la question de savoir si le Plan Épargne Logement (PEL) est toujours une option avantageuse pour cibler les épargnants en 2024. Pour cela, il s'agit d'examiner l'évolution du marché financier, ainsi que les avantages potentiels offerts par ce produit d'épargne traditionnel.

Pourquoi le PEL était-il attrayant dans le passé ?

Au fil des années, le PEL a été considéré comme un instrument privilégié de constitution d'un capital pour les particuliers. En optant pour ce type de plan, les épargnants avaient accès à diverses garanties, notamment :

  • Une rémunération fixe et attractive lors de la souscription
  • Des prêts immobiliers à taux préférentiel après une période minimale d'épargne
  • Un dispositif fiscal favorable pour les intérêts perçus sur le compte

Cependant, avec les réformes successives et l'environnement économique actuel, ces avantages ont été progressivement amenuisés.

Quelle situation en 2024 ? Taux bas et impact sur la rentabilité

En 2024, lequel conteste principal réside dans la baisse constante des taux d'intérêt. Cette tendance, qui remonte à plusieurs années déjà, affecte directement la rémunération des PEL. En effet, si les taux d'intérêt étaient autrefois largement supérieurs à ceux offerts par les livrets d'épargne réglementés, comme le ou le LDDS, ils n'assurent désormais plus un gain significatif pour l'épargnant.

Comparaison avec d'autres produits d'épargne

Face au PEL, d'autres options d'épargne semblent présenter un potentiel de rentabilité supérieur en 2024. Parmi celles-ci figurent notamment :

  • Les livrets réglementés (Livret A, LDDS), dont les taux d'intérêt restent légèrement inférieurs aux PEL tout en ayant une liquidité immédiate et sans frais d'accès ni clôture
  • Les assurances vie multisupport, proposant des opportunités de rendements via l'allocation dans différents types de placements financiers (obligations, actions)
  • Les plans d'épargne en actions (PEA) et comptes titres ordinaires (CTO), permettant un investissement direct sur les marchés financiers et bénéficiant d'exonérations fiscales sous certaines conditions

Cette comparaison met en lumière certaines limites du PEL en tant que placement d'épargne moderne et adapté à la conjoncture économique actuelle.

Le prêt immobilier associé : toujours un atout ?

Malgré la baisse de sa rentabilité, le PEL garde un certain attrait grâce à l'accès qu'il offre à un prêt immobilier à taux avantageux après quatre ans d'épargne. En effet, cela permet de financer un projet immobilier avec des conditions préférentielles, qui ne sont pas nécessairement accessibles par les canaux classiques tels que les banques.

Un plafonnement du PEL peu favorable

Toutefois, il convient de souligner que le montant maximum du prêt immobilier associé au PEL est limité à 92 000 euros en 2024. Cette somme reste donc relativement faible pour réaliser un investissement immobilier conséquent, et l'épargnant devra souvent recourir à une solution complémentaire pour mener à bien son projet.

L'aspect fiscal : une contrainte supplémentaire ?

Autre point important à prendre en compte lorsqu'on fait le choix du PEL aujourd'hui concerne la fiscalité sur les intérêts perçus. Si ceux-ci étaient exonérés de taxes pour les PEL ouverts avant 2018, ce n'est plus le cas pour les plans souscrits depuis cette date. En effet, ces derniers sont soumis au même régime que les autres produits d'épargne, c'est-à-dire à l'imposition forfaitaire ou au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

Le prélèvement forfaitaire unique (PFU)

Sur les intérêts provenant des PEL ouverts depuis 2018, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% s'applique généralement. Ce pourcentage englobe l'impôt sur le revenu (12,8%) et les prélèvements sociaux (17,2%). Ainsi, cela peut réduire l'avantage fiscal dont bénéficiaient autrefois les PEL par rapport aux autres solutions d'épargne.

Où en est donc le PEL en 2024 ?

La situation actuelle semble indiquer que le PEL n'est plus la solution incontournable qu'il était autrefois pour les épargnants. Entre taux d'intérêt bas, plafonnement du prêt immobilier, et contraintes fiscales, ce dispositif affiche de nombreux désavantages face aux alternatives présentes sur le marché.

Toutefois, il ne faut pas négliger l'accès à un crédit immobilier préférentiel pour ceux qui envisagent un investissement immobilier après quatre ans minimum d'épargne. Dans cette perspective, le PEL pourrait être pertinent en complément d'autres placements financiers pour diversifier son portefeuille d'épargne et optimiser ses rendements.

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Denis Chatelin : expert financier

Je suis expert en économie, finance et investissement, passionné par l’analyse des marchés financiers et l’optimisation des investissements. En tant que pigiste, j’aime partager mes connaissances et mes conseils pour aider les lecteurs à prendre des décisions éclairées en matière d’investissement et de finances personnelles. Mon objectif est de rendre l’information financière accessible à tous et d’aider les gens à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

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